Bénin: la journée des travailleuses domestiques célébrée

Une journée est dédiée aux aides-ménagères dans le monde. Au Bénin, la journée a été célébrée le dimanche 16 juin dernier. Toutes de noir vêtues, elles ont fait une procession avant d’échanger sur leurs conditions de vie et de travail. C’était sous l’égide de l’Addad-Bénin.

Association de défense des droits des aides ménagères et de domestiques (Addad-Bénin) a célébré la première édition de la journée des travailleuses domestiques. Le thème retenu pour cette année est « sécurité et santé au travail: quelle alternative pour les aides-ménagères en tant que travailleuses domestiques? ». Ce thème a permis aux filles et femmes concernées de s’échanger afin d’attirer l’attention des autorités à l’effet de prendre des mesures pour leur faciliter la vie.

Au cours des échanges, quelques témoignages poignants ont motivé davantage ces filles et femmes à plus d’ardeur afin qu’il n’y ait plus de marginalisation des travailleuses domestiques. Dame Rosine N., placée auprès de sa tante, a dû abandonner les études pour acheter les bouteilles. Sa tante lui donne 150F par jour. Après cinq ans de mésaventure, raconte-t-elle, elle a dû prendre ses jambes au cou. La suite ne vaut pas la peine d’être racontée.

Une autre, Honorine, plus qu’une esclave, est la maîtresse de la maison. Parfois et très souvent, elle dort à jeun. « Quand mes parents viennent du village, on leur miroite une belle vie à Cotonou. Mais quand ils repartent, je vis l’enfer« , a-t-elle laissé entendre. Pire, « à la veille des fêtes de fin d’année, elle me donne des comprimés et des pommades que j’administre pour paraître belle avant de rentrer au village », s’explique la vingtaine. Mais du retour du village, elle travaille au-delà des normes pour « payer le prix de sa beauté de circonstance ».

La secrétaire générale de l’association, Nadège Sohinto invite les autorités à divers niveau à se préoccuper de la situation des filles et femmes travailleuses domestiques. Car, en tant qu’humain, elles ont aussi le droit de vivre décemment. Patricia Adjiho, présidente de l’association, a exhorté les femmes à dénoncer tous ceux qui maltraitent les domestiques afin que les sanctions soient prises à leur encontre.

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