Bénin: Me Agbodjo parle de l’audition avortée de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi

Hier vendredi 07 juin 2019, l’ancien président Thomas Boni Yayi devrait être écouté par le juge Aubert Kodjo dans le cadre d’un dossier en instruction à son niveau. Mais aux dernières nouvelles, l’audition a été avortée malgré le déplacement du juge vers le domicile de l’ex-chef d’Etat. Joint par Tv5, Me Rénaud Agbodjo donne quelques éclaircissements sur le dossier.

Le juge Aubert Kodjo en exécution du transport judiciaire pour écouter à son domicile, Boni Yayi, n’a pas pu échanger avec l’ancien président. Comme l’avait annoncé son avocat, ses proches ont fait savoir au juge que l’ex-chef était indisposé et n’est pas en mesure de le rencontrer. Selon Me Rénaud Agbodjo, l’état de santé de son client ne lui permet pas d’être soumis à une audition. Il estime aussi qu’il est important que le juge précise les raisons de ladite audition.

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Ainsi, dans la demande de report, il a été signifié au juge que l’ex-chef d’Etat est indisposé, et qu’il fallait aussi préciser les raisons pour lesquelles il devrait être auditionné. « Nous avons demandé au juge d’instruction de bien vouloir préciser la raison pour laquelle il souhaite l’entendre, et de bien vouloir reporter cette audition pour des raisons médicales », a-t-il expliqué. Par ailleurs, il se dit très surpris par la décision du juge d’auditionner son client qui se trouve dans une « position de violation quotidienne de ses droits fondamentaux ».

Boni Yayi coincé chez lui depuis plusieurs semaines

Au lendemain des violentes manifestations survenues dans le quartier Cadjèhoun où il réside, Boni Yayi n’est pas sorti de sa maison. En effet, le domicile est mis sous haute surveillance policière, et ses proches se plaignent de ne pas pouvoir lui rendre visite. Certains proches de l’ex-chef d’Etat disent avoir été refoulés par les policiers. C’est le cas de son beau-frère Marcel De Souza qui s’est indigné après avoir été refoulé par les agents de police en faction autour du domicile de Boni Yayi. Ses partisans dénonce une assignation en résidence surveillée de leur leader charismatique sans une décision de justice.

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Par-contre, les autorités gouvernementales affirment que l’ex-président Boni Yayi n’est pas en résidence surveillée et est libre de ses mouvements. Selon les proches de l’ex-chef d’Etat, les propos des autorités sont à l’opposé de la réalité sur le terrain. Ils estiment que l’ancien président Boni Yayi est privé de liberté et vit une torture morale. Il faut rappeler que la forte présence des forces de l’ordre autour du domicile de Boni Yayi est intervenue au lendemain des violentes manifestations enregistrées les 01 et 02 mai 2019 à Cadjèhoun. Ainsi, le domicile est mis sous haute surveillance en plongeant le quartier dans une situation inhabituelle.

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