Bénin: sous haute surveillance policière, Boni Yayi rate un rendez-vous médical à Paris

L’ex-chef d’Etat Boni Yayi est toujours cloîtré chez lui à Cadjèhoun sous haute surveillance policière, depuis les violences post-électorales enregistrées à Cotonou les 01 et 02 mai 2019. Selon ses avocats, cette situation qualifiée « d’assignation en résidence surveillée » dégrade progressivement sa santé alors qu’il n’a même pas la possibilité de se rendre aux soins.

Selon Me Rénaud Agbodjo contacté par la rédaction de Bénin Web Tv ce vendredi 13 juin 2019, Boni Yayi devrait être en France ce jour pour pour des examens complémentaires à l’hôpital américain de Paris. Un déplacement qu’il n’a pas pu faire compte tenu de son « assignation en résidence surveillée » et l’insistance du juge à l’écouter malgré sa santé fragile. « Nous avons saisi le juge pour lui produire les pièces qui justifient que Monsieur Boni Yayi est attendu le 13 juin à Paris, à l’hôpital américain pour des analyses complémentaires », a-t-il déclaré.

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Mais selon Me Rénaud Agbogbo, cette demande n’a visiblement pas eu un échos favorable auprès du juge qui insiste pour l’écouter avant toute chose. Pour l’avocat, c’est mettre en danger la santé de son client que de vouloir l’écouter dans ces conditions. Il dénonce la violation flagrante des droits fondamentaux de Boni Yayi et estime que son client est victime d’acharnement.

Boni Yayi reste cloîtré chez lui depuis des semaines

Au lendemain des violentes manifestations survenues dans le quartier Cadjèhoun où il réside, Boni Yayi n’est pas sorti de sa maison. En effet, le domicile est mis sous haute surveillance policière, et ses proches se plaignent de ne pas pouvoir lui rendre visite. Certains proches de l’ex-chef d’Etat disent avoir été refoulés par les policiers. C’est le cas de son beau-frère Marcel De Souza qui s’est indigné après avoir été refoulé par les agents de police en faction autour du domicile de Boni Yayi. Ses partisans dénonce une assignation en résidence surveillée de leur leader charismatique sans une décision de justice.

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Par-contre, les autorités gouvernementales affirment que l’ex-président Boni Yayi n’est pas en résidence surveillée et est libre de ses mouvements. Selon les proches de l’ex-chef d’Etat, les propos des autorités sont à l’opposé de la réalité sur le terrain. Ils estiment que l’ancien président Boni Yayi est privé de liberté et vit une torture morale. Il faut rappeler que la forte présence des forces de l’ordre autour du domicile de Boni Yayi est intervenue au lendemain des violentes manifestations enregistrées les 01 et 02 mai 2019 à Cadjèhoun. Ainsi, le domicile est mis sous haute surveillance en plongeant le quartier dans une situation inhabituelle.