Bénin: par une lettre ouverte, des ex-collaborateurs de Soglo l’invitent à se ressaisir

Le chef de fil de la résistance au régime du président Patrice Talon est désavoué par plusieurs de ses ex-collaborateurs. C’est par le biais d’une lettre ouverte qu’ils invitent le président Nicéphore Soglo à incarner l’icône qu’il représente dans la République.

Le président d’honneur du parti de la renaissance du Bénin, l’ancien maire Nicéphore Soglo est rappelé à l’ordre par des anciens collaborateurs. C’est par le biais d’une lettre ouverte que ces anciens collaborateurs de l’ex-président du Bénin ont invité leur ex-patron à se ressaisir et à ne pas être une entrave pour la gouvernance de l’actuel locataire de la Marina.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – Présidentielle 2016: Nicéphore Soglo a soutenu Talon mais n’a pas voté pour lui [/su_heading]

Pour les 37 signataires de cette lettre ouverte, le président-Maire Nicéphore Soglo doit sortir de sa posture actuelle pour enfiler celle du sage et de leader exemplaire. Les signataires de ladite lettre justifient leur démarche par le fait qu’il a eu à exercer la plus haute fonction de l’Etat et tant que tel, il a des comportements qu’il ne doit pas adopter en sa qualité d’ancien président de la République. « De tout cela résulte une image qui vous auréole et que, malheureusement, votre comportement actuel est en train de détruire, irrémédiablement, si nous n’y mettons garde » indiquent-ils dans leur correspondance.

A en croire ces ex-collaborateurs de Nicéphore Soglo, leur démarche s’enracine dans l’estime qu’ils avaient su préserver pour lui après les fonctions de premier ministre et du président de la république qu’il a occupées. « Il s’agit de votre comportement dans ce qu’il est convenu d’appeler la crise électorale, crise liée à l’organisation des élections législatives du 28 Avril 2019 ! » ont-ils porté à l’attention de leur ex patron. Selon eux, la situation politique actuelle est la résultante de deux lois pourtant unanimement adoptées au parlement mais face à l’application desdites lois, « vous vous êtes alors lancé dans une fuite en avant, en posant une succession d’actes répréhensibles et attentatoires à l’ordre républicain et à la paix civile« . déplorent-ils avant de poursuivre: « Vous avez publiquement menacé d’empêcher le déroulement des élections…Vos menaces ont connu un début d’exécution« , fustigent-ils.

[su_heading size= »17 »]A lire aussi:Bénin: la justice annonce des mesures coercitives contre l’ex-chef d’Etat Boni Yayi [/su_heading]

Dans l’esprit de tout mettre en oeuvre pour remettre en cause l’ordre constitutionnel, « son acolyte, le président Boni Yayi a rassemblé chez lui à Cadjèhoun des badauds drogués pour créer du désordre dans la ville de Cotonou« . ont-ils indiqué dans leur lettre. Selon eux « les Forces de défense et de sécurité ont dû intervenir pour contenir la meute et maintenir l’ordre » et le processus est allé à son terme.  » Quel n’a pas été notre étonnement, voire notre indignation quand, après tout cela, vous et votre acolyte, vous persistez dans l’erreur en faisant appel à l’Etranger pour intervenir dans les affaires intérieures de notre pays« , déplorent-ils.

Pour ces ex-collaborateurs de Nicéphore Soglo, le pas à ne pas franchir est déjà fait car estiment-ils ensemble avec Boni Yayi, ils ont voulu mettre le pays à feu et à sang pour écourter le mandat en cours. Aussi, invitent-ils l’ex chef d’état à se ressaisir pour redevenir l’icône qu’il était.

Les Signataires de la lettre ouverte: 

  • Ahoyo Jean-Roger, ancien directeur de cabinet et ancien ministre du président Soglo ;
  • Gbégnonvi Roger, ancien ministre;
  • Zinzindohoué Abraham, ancien président de la Cour suprême, ancien ministre, et député à l’Assemblée nationale ;
  • Alladayè Jérôme, Professeur à l’Uac ;
  • Guédou G. Georges, ancien ministre du président Soglo ;
  • Dassi Michel, économiste ;
  • Alavo Auguste, ambassadeur ;
  • Alavo Gino, économiste ;
  • Hazoumè Marc, ancien fonctionnaire (Unesco) ;
  • Vignon Honoré, ancien fonctionnaire international (U.i.t) ;
  • DEGBE Georges, Océanographe ;
  • ZINSOU François, Sociologue ;
  • AKOKI Paulin, Professeur de Philosophie ;
  • LOKONON Barthélemy, Expert en Systèmes Financiers Décentralisés ;
  • GUISSI HOUEGBELO Gabriel, Instituteur ;
  • TOKANNOU. K. Emile, Instituteur ;
  • HOUEGBELO C. Abdel, Instituteur ;
  • BOCOHONSI Ignace, Instituteur ;
  • HOUEGBELO. G. T. Félix, Technicien BTP ;
  • Dah MEGNIGBETO, Instituteur, Chef de Collectivité ;
  • GBINLO Séraphin. Inspecteur de l’Enseignement Primaire ;
  • Koulo Firmin, Professeur de l’Enseignement Technique ;
  • Mèvo Timothée, Inspecteur de l’Enseignement Primaire ;
  • Sehouè Christophe, Directeur d’Ecole ;
  • Tottin Rigobert, Inspecteur de l’Enseignement Primaire ;
  • Akpamoli Victor, Inspecteur de l’Enseignement Primaire ;
  • Assogba Raphaël, Agent du développement Rural ;
  • Azelokonon Fabrice, technicien des communautés de développement ;
  • Ekpahle Rogatien, enseignant ;
  • Badou Roméo, étudiant ;
  • Amoussou Olga, ménagère ;
  • Assogbaga Armel, opérateur de Saisie ;
  • Ekpodessi Mathias, professeur de l’Uac à la retraite ;
  • Akoha Albert Bienvenu, professeur à l’Uac ;
  • Capo-Chichi Solange ;
  • Doubogan Marc Didier.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus