Botswana: plus de 500 vautours retrouvés morts après un empoisonnement massif

Plus de 500 vautours ont été retrouvés morts le 20 juin dernier dans un empoisonnement massif au Botswana. Trois carcasses d’éléphants ont été délibérément empoisonnées par des braconniers, qui n’apprécient pas de voir ces charognards tournoyant au-dessus des proies et indiquant potentiellement leur position aux rangers.

La nouvelle est terrible : 537 vautours – dont 468 vautours africains (Gyps africanus), 28 vautours à capuchon (Necrosyrtes monachus), 17 vautours à tête blanche (Trigonoceps occipitalis), 14 vautours oricou (Torgos tracheliotos), 10 vautours du Cap (Gyps coprotheres) – et deux aigles ont été découverts morts au Botswana le 20 juin 2019. Tous ont été victimes d’un empoisonnement massif.

Des carcasses d’éléphants piégées

Les corps de ces oiseaux ont été retrouvés à proximité de trois carcasses d’éléphants. Les défenseurs de l’environnement présents sur les lieux pensent que des braconniers ont délibérément ciblé les charognards de peur qu’en volant au-dessus des pachydermes mourants, ils ne signalent leur position aux rangers, rapportent nos confrères du Telegraph.

Avec un tel nombre de victimes, il s’agit là de l’une des pires cas d’empoisonnement de masse jamais enregistré sur des vautours d’Afrique. Et le chiffre pourrait augmenter. En effet, « les forces de l’ordre travaillent sans relâche à décontaminer la zone et éviter tout nouveau cas », indique la Fondation pour la conservation des vautours, mais de nouvelles dépouilles pourraient encore être trouvées.

Par ailleurs, des victimes collatérales sont à craindre… du côté des oisillons. En Afrique australe – Botswana compris –, les vautours africains ont tendance à pondre en nombre au mois d’avril. L’incubation dure moins de deux mois avant l’éclosion. Soit précisément au moment où s’est produit l’empoisonnement massif. Sans leurs parents, ces petits orphelins sont condamnés.

Des empoisonnements récurrents

Malheureusement, ce type de tragédie est fréquent. Dans de nombreuses régions du monde, les vautours meurent massivement empoisonnés. L’empoisonnement n’est pas toujours volontaire comme dans ce cas présent. Le vautour indien, par exemple, a vu sa population chuter drastiquement en l’espace de quelques années à cause du diclofénac, un anti-inflammatoire utilisé par les éleveurs pour traiter leur bétail. Les vautours ingéraient le médicament en se nourrissant des carcasses et mouraient par vague. En l’espace de 15 ans, l’espèce a perdu 97 % de ses effectifs !

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