CAMES: le SG Bertrand Mbatchi parle des sanctions infligées à certains enseignants

Le Secrétaire Général du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) était l’invité de Sikka Tv ce lundi 03 juin 2019. Au cours de l’entretien, Bertrand Mbatchi a abordé les points débattus lors du Conseil des ministres tenu à Cotonou. Il a été surtout question des sanctions infligées à certains enseignants dans le cadre de l’affaire qualifiée de « plagiat et de fausse co-direction ».

Reçu en entretien par la chaîne de télévision Sikka Tv, Bertrand Mbatchi fait le point du 36ème conseil des ministres du CAMES tenu à Cotonou du 28 au 30 mai 2019. Selon le Secrétaire Général du CAMES, cette rencontre a permis aux pays membres d’évaluer le plan stratégique 2015-2019 de l’Institution. A l’issue de ces trois jours de réflexions, Bertrand Mbatchi a noté de façon globale une forte mobilisation des experts et de pertinentes conclusions pour l’émergence de l’enseignement supérieur dans les pays membres.

CAMES: de lourdes sanctions contre Dandi Gnamou et Ibrahim Salami

En ce qui concerne les dossiers brûlants qui secouent depuis plusieurs mois le CAMES, Bertrand Mbatchi a fait savoir que le Conseil de Cotonou était l’occasion propice pour fixer les mis en cause sur leur sort. « Le Conseil a saisi cette opportunité pour réagir en profondeur. Depuis qu’il y a des échanges sur la place publique, le CAMES ne s’est jamais exprimé parce que pour nous il s’agit des affaires en cours. De manière officielle, on avait jamais pris part à ce débat. On ne pouvait pas rater l’occasion du Conseil des ministres. », a-t-il précisé.

Quid des sanctions infligées?  

L’affaire de « plagiat et de fausse co-direction » dans laquelle sont impliqués cinq (05) enseignants est désormais classée par la Commission d’éthique et de déontologie (CED). Selon le Secrétaire Général du CAMES, les sanctions sont tombées à l’encontre des mis en cause suite à une longue procédure d’investigations et de confrontations de preuves.

Dans l’ensemble, il informe que les concernés ont écopé de la plus lourde des sanctions conformément aux faits reprochés à chacun d’eux. « De manière globale, tous ont écopé de la plus grande sanction. Pour certains, c’est la rétrogradation, pour d’autres c’est la non participation aux programmes pendant une durée maximale. », a-t-il précisé.

La défense des mis en cause…

Les cinq (05) enseignants mis en cause dans ce dossier sont Dandi Gnamou du Bénin, Dodzi Kokoroko du Togo, Adama Kpodar , Djedro Francisco Meledje de la Côte d’Ivoire et Ibrahim Salami David du Bénin. Il est reproché à certains d’avoir  profité de leur position pour bloquer les dossiers de leurs collègues. Pour d’autres, notamment, Ibrahim Salami, il est impliqué dans une affaire de plagiat.

Invités à donner leur part de vérité devant la Commission d’éthique et de déontologie (CED), les mis en cause auraient opposé un refus. Ils ont rejeté en bloc les accusations portées contre eux, et estimant que la CED ne fait pas une gestion impartiale de ce dossier. Ils ont été soutenus dans cette posture par leurs avocats qui avaient dénoncé un vice de procédure. « Nos clients n’ont jamais eu accès aux pièces de leurs dossiers », avait protesté l’un des conseils.

En septembre 2018, le professeur Ibrahim Salami s’est farouchement opposé à l’une des publications de Jeune Afrique sur le sujet de « plagiat au Cames ». Pour le professeur du droit public, le contenu de la publication de « Jeune Afrique » qui l’indexe dans une affaire de  » plagiat » n’est rien d’autre qu’une fausse information. Aussi demande t-il à cet organe panafricain de publier son droit de réponse. Lire ci-dessous le droit de réponse exercé par le professeur Salami Ibrahim.

Droit de réponse:

A la suite de la publication de notre article « CONFIDENTIEL »: ‘Plagiat au CAMES’ (JA N°3007), le professeur Ibrahim Salami nous fait savoir qu’il n’a pas plagié un ouvrage « … » pas plus qu’il n’est convoqué devant le comité d’éthique »

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