Cédéao – Crise post électorale au Bénin: une surprise « désagréable » réservée ce samedi 29

Ce samedi 29 juin 2019 aura lieu à Abuja (Nigéria) la 55e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao. Selon l’ordre du jour communiqué par l’organisation, la situation politique en Guinée Bissau, la lutte contre le terrorisme, l’adoption de la monnaie unique et le successeur de Muhammadu Buhari seront évoqués. Mais pas la situation politique au Bénin !!!

A l’occasion de la 55e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, Muhammadu Buhari et ses pairs examineront plusieurs rapports ordinaires comme spéciaux. Il s’agira pour la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution d’aborder la situation politique en Guinée Bissau où des élections présidentielles sont prévues au mois de novembre prochain. Il sera aussi question de la lutte contre le terrorisme et de l’adoption de la monnaie unique.

Enfin, la question de la succession de Muhammadu Buhari sera évoquée. Le président nigérian, qui a succédé pour un an au Togolais Faure Gnassingbé devra céder le tablier en Août prochain. En vertu d’une règle tacite de l’organisation régionale, la présidence, tournante, devait revenir à un Francophone.

La crise post électorale au Bénin esquivée ?

Selon l’ordre du jour communiqué par l’organisation, les participants n’évoqueront pas la situation politique au Bénin.  A moins que ce sujet ne soit abordé lors d’un huis clos, la crise post électorale au Bénin est déjà sous contrôle, donc pas question de s’y attarder. Mais pour le moment, aucun communiqué n’évoque encore la situation du pays de Patrice Talon.

Si l’importance de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’espace CEDEAO pour le développement économique de la région seront à l’ordre du jour, les ténors de l’option d’une intervention de l’institution sous régionale au bénin ne devront pas s’attendre à grande chose. Les anciens présidents, Olusegoun Obassanjo du Nigéria et John Kufuor du Ghana qui ont appelé la Cedeao et l’Union Africaine à venir sonner le glas à la situation politique que traverse le pays de Patrice Talon, devront alors garder leur mal en patience. De plus, l’ex-président Boni yayi, gardé en résidence surveillée, est déjà libre de ses mouvements et serait déjà en évacuation sanitaire. Ce qui dénote d’un début de dégel de la crise.

Mais eu égard à la gestion de la crise togolaise et celle ivoirienne par l’institution, une telle situation ne devrait pas surprendre. Les dirigeants ouest-africains se sont toujours contentés d’exprimer « leur préoccupation » au sujet des pays en crise et d’appeler au dialogue. Ils se sont toujours limités à une position très diplomatique face aux crises politiques. Et le cas du Bénin ne fera pas exception. Une surprise « désagréable » pour les opposants et les ténors de l’intervention étrangère ?

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