Les voix continuent de se lever contre la miraculeuse mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi. Ce mercredi, l’ONU a exigé l’ouverture d’une enquête « minutieuse et indépendante » pour faire la lumière sur ce décès.
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Décédé lundi 17 juin alors qu’il comparaissait devant un tribunal du Caire, les circonstances de la mort brutale de Mohamed Morsi font réagir plusieurs personnalités et organisations de défenses de droits humains. En effet, c’est l’organisation des nations-unies qui a, dans un communiqué, dénoncé les conditions de détention de l’ex-président issu de la confrérie des Frères musulmans avant d’exiger une enquête « minutieuse et indépendante » sur ce dossier. « Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant afin de faire la lumière sur la cause du décès » a renchérit Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme.
Au Caire, la réplique ne s’est pas faite attendre, le gouvernement du président Abdel Fattah Al Sissi est sorti de son silence. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Hafez a dénoncé ce 19 juin « dans les termes les plus vifs » la demande onusienne après la mort en plein tribunal de l’ex-président Mohamed Morsi, estimant qu’il s’agissait d’une « tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel ». Cette déclaration pourrait être la source d’un début de refroidissement des relations diplomatiques entre l’Egypte et l’ONU vu que l’organisation reste intransigeante sur les questions de liberté et de droits humains. Au pouvoir entre 2012 et 2013, Morsi a rendu l’âme lundi et est ensuite enterré tôt le mardi dans la plus grande discrétion dans l’Est du Caire en présence de sa famille.
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