Ebola: l’OMS considère que l’épidémie n’est pas une urgence internationale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé vendredi 14 juin, sa profonde préoccupation devant l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), mais ne la considérait toujours pas comme une urgence sanitaire d’importance internationale.

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a convoqué vendredi une réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international relatif à l’épidémie d’Ebola en RDC, qui a conclu que la maladie ne répond pas à tous les critères d’une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). C’était la troisième réunion du comité sur cette éclosion, après deux précédentes, à la mi-avril et en octobre de l’année dernière. Le comité s’est déclaré profondément préoccupé par l’épidémie d’Ebola en cours qui, malgré certaines tendances épidémiologiques positives, montre que l’extension et la réinfection dans des zones telles que Mabalako présentent des défis pour l’acceptation et la sécurité de la communauté. En outre, le manque de financement adéquat et le manque de ressources humaines ont encore entravé la réponse.

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Plus tôt jeudi, l’Ouganda, voisin de la RDC, a déclaré qu’il avait enregistré de nouveaux décès dus à Ebola. Un garçon de cinq ans et sa grand-mère, tous deux testés positifs au virus Ebola, sont décédés mardi soir et mercredi respectivement. L’épidémie d’Ebola en Ouganda a été confirmée mardi. Le groupe de cas en Ouganda n’est pas surprenant, a déclaré vendredi le comité de l’OMS, ajoutant que la réaction rapide et le confinement initial témoignaient de l’importance de la préparation dans les pays voisins. Le comité se félicite de la communication et de la collaboration entre la RDC et l’Ouganda. L’OMS a estimé que, bien que l’épidémie soit une urgence sanitaire en RDC et dans la région, elle ne remplit pas tous les trois critères pour une PHEIC, qui spécifient que l’événement doit être « grave, soudain, inhabituel ou inattendu. La santé publique au-delà de la frontière nationale de l’État touché et peut nécessiter une action internationale immédiate. « 

Se préparer

Tout en exhortant la RDC à continuer à améliorer et à maintenir le dépistage transfrontalier des cas d’Ebola, le comité recommande également vivement aux pays à risque de se préparer davantage à la détection et à la gestion des cas exportés, comme l’a fait l’Ouganda. En attendant, le comité a fortement conseillé de renforcer la sensibilisation, l’engagement et la participation des communautés, en particulier dans les communautés frontalières où la mobilité est hautement probable et où l’engagement des communautés doit être plus ciblé pour identifier les populations les plus à risque.

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