France: après la question orale de Villers sur le Bénin, Autain enfonce le clou

La crise politique politique qui frappe de plein fouet le Bénin préoccupe de plus en plus les parlementaires français. A la suite de la question orale adressée au gouvernement par le député André Villiers, Clémentine Autain revient à la charge par une question écrite. 

La situation de crise politique au Bénin devient une préoccupation pour les parlementaires français. A la suite de la question de André Villiers adressée au gouvernement du président Macron, la présidente du groupe d’amitié France-Bénin à l’assemblée nationale française interpelle le gouvernement sur la situation politique au Bénin.

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En effet, accompagnant son collègue André Villiers qui, à travers une question orale adressée le 20 Juin 2019 au gouvernement voulait comprendre les tenants et aboutissants de la crise, Clémentine Autain vient à son tour d’adresser une question écrite au gouvernement français sur la situation politique qui prévaut au Bénin. dans sa lettre écrite, la présidente du groupe d’amitié France-Bénin fait remarquer que le régime du président Patrice Talon durcit sa gouvernance depuis l’organisation des dernières élections législatives exclusives par la poursuite des opposants et la restriction des libertés individuelles. Dans sa question écrite, Clémentine Autain voudrais savoir quand est ce le gouvernement du président Emmanuel Macron condamnera avec plus de fermeté les exactions du président Patrice Talon. Lire ci-dessous ce qui fonde la lettre écrite de Clémentine Autain.

Question écrite de Clémentine Autain

Après avoir rencontré le Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin il y a quelques semaines, j’ai réuni le groupe d’amitié et vais organiser dans les prochains jours une série d’auditions afin de développer une réponse cohérente, réfléchie et collective à la crise que traverse le Bénin. La réponse apportée par la France étant, à mes yeux, trop timide, j’interpelle le Ministre des Affaires Étrangères par cette question écrite; indique-t-elle dans sa lettre.

Elle appelle l’attention de M. le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur l’attitude du gouvernement français vis-à-vis du régime béninois. Car selon elle, Patrice Talon, Président de la République du Bénin depuis 2016, a amorcé ces derniers mois un durcissement de sa politique : limitation du droit de grève, criminalisation et poursuite des opposants politiques, réforme du processus électoral au nom d’un « assainissement du paysage politique » qui est un prétexte destiné à évincer l’opposition.

Après la répression en marge du scrutin du 28 avril dernier qui a fait plusieurs morts, documentés par les ONG sur place, rappelle-t-elle, le gouvernement (français) a réagi par la voix de Jean-Baptiste Lemoyne en appelant « au calme et à la retenue l’ensemble des parties ». En renvoyant ainsi dos à dos l’opposition et le gouvernement, poursuit-elle, vous dédouanez le pouvoir de ses excès de violence. M. Le Ministre, entendez-vous condamner avec plus de fermeté les exactions du régime de Patrice Talon ? demande-t-elle.

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