« Il faut exister coûte que coûte, et idéalement aux frais de la République », Nourou D. S. Saley

L’opposant qui se réclame « tchigan », Nourou Dine Saka Saley, sort une fois encore de sa tanière, pour parler politique. Dans un développement des réalités politiques qu’il a posté sur sa page Facebook, le juriste fait ce qu’il convient d’appeler le diagnostic des raisons qui obligent certains à mourir debout et se pose des questions sur l’avenir de la jeunesse qui a des visions politiques.

Membre influent de l’Alliance pour un Bénin triomphant et soutien du régime de la rupture au second tour de la présidentielle de 2016, Nourou Dine Saka Saley sortira très tôt de l’appareil d’Etat à cause de ses opinions. Il lui était reproché d’avoir pris position sur une question qui « n’arrangerait pas le gouvernement » alors qu’il était encore en service au ministère du plan sous le ministre Abdoulaye Bio Tchané. Éjecté cinq mois après l’élection de Patrice Talon, il a pris ses distances se disant « fier de ses convictions ».

Le jeune politicien qui se veut « différent » des autres avides du gain facile ou encore de l’enrichissement rapide, au-delà de ce qu’il appelle « naïveté politique », passe la majeure partie de son temps à observer la vie politique de son pays. Ce qui a retenu son attention, demeure le comportement de ceux-là même qui devraient servir de repère pour la jeune génération. Il en arrive à une conclusion à la limite décevant. Il aurait appris, écrit-il, que « plus leurs âges avancent, plus leurs objectifs initiaux semblent s’éloigner du réalisable, et plus ils font place non pas à la sagesse ou la conviction, mais plutôt à la loi du « c’est la fin qui justifie les moyens ». 

Il faut exister…et idéalement aux frais de la République

Pour Nourou Dine Saka Saley, les aînés n’ont plus de convictions, mais plutôt des objectifs leur permettant de se maintenir sur le devant de la scène publique avec les avantages y afférant, sur fond de petites vendetta personnelles, sous le prétexte qu’il faut changer le système de l’intérieur. Certains, surtout ceux qui ont tenté sans succès d’accéder à la magistrature suprême, écrit-il, sont encore au devant de la scène politique pour s’assurer certains avantages de la République.

Le sort des jeunes scellés?

Sommes-nous condamnés à vieillir en travaillant uniquement pour les objectifs de ces aînés ? Ou alors sommes-nous condamnés à « grouiller » comme ça en attendant aussi de devenir des aînés s’accrochant finalement à des objectifs, sans réelle conviction, parce que non comblés dans les rêves de consécration et malheureusement trop habitués à vivre de la République ? Finirons-nous tous à grouiller pour exister ? Deviendrons nous tous des aînés obligés de disputer des places à ceux auxquels nous devrons transmettre nos positions (idéologiques et publiques)? Voilà autant de questions que se pose le juriste, acteur politique désormais opposant au régime de la rupture.

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