Les facteurs positifs et négatifs des perspectives économiques du Bénin (rapport de la BAD)

« Les perspectives de croissance économique du Bénin sont bonnes, mais restent vulnérables aux chocs extérieurs ». C’est le diagnostic de l’économie béninoise posé par la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport 2019 des perspectives économiques en Afrique.

La croissance du PIB réel du Bénin devrait être de 6,3 % en 2019 et de 6,8 % en 2020. La croissance du secteur de l’extraction de matières premières devrait atteindre 5,7 % en 2019, tirée principalement par le secteur du coton. La croissance industrielle devrait augmenter de 13,3 % en 2019, grâce aux secteurs du bâtiment et des travaux publics (croissance de 25 %) et de l’électricité et de l’eau, qui devraient croître de 8 % lorsque la centrale électrique Maria-Gléta de 120 MW entrera en production. Le déficit budgétaire devrait se stabiliser à 2,6 % du PIB en 2019 et a 1,9 % en 2020. La dette publique totale devrait tomber à 53,3 % du PIB en 2019 et 48,9 % en 2020.

Dans le cadre du Plan stratégique de développement du secteur agricole 2017–2025 et du Plan national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle 2017–2021, sept pôles de développement agricole ont été créés en 2017. La stratégie de promotion de plusieurs sous-secteurs – mais, riz, coton, noix de cajou, manioc et ananas – se poursuit.

Les procédures de création d’entreprises se sont améliorées. Les réformes du secteur de l’électricité engagées en 2016 devraient améliorer la gouvernance et doubler la capacité installée à 500 MW d’ici 2021. Le taux brut de scolarisation a été estimé à 124,82 % en 2015, et la mise en œuvre de la Politique nationale de l’éducation 2018–2021 devrait améliorer le secteur. Des progrès sont visibles dans la lutte contre le VIH/Sida avec une prévalence estimée à 1 %.

Le Bénin est membre de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Le pays est fortement intégré au marché régional : 70 % de ses exportations sont destinées a l’espace CEDEAO (principalement le Nigeria). Cependant, les opportunités commerciales régionales ont été réduites depuis 2015 en raison des reformes économiques au Nigeria qui ont supprimé les subventions du secteur pétrolier et gazier et interdit la réexportation de riz, de voitures et de vêtements usagés.

Le port de Cotonou reste un couloir de transit pour les pays de l’hinterland comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le Bénin est également intégré dans les marches de capitaux régionaux et accueille des filiales de groupes bancaires régionaux. La libre circulation des personnes reste entravée par des obstacles non officiels aux frontières, qui augmentent les coûts de transaction.

Les principaux défis pour le pays sont la diversification des exportations et la modernisation des services commerciaux et des services de commerce et de transport. Les perspectives de croissance économique sont bonnes, mais restent vulnérables aux chocs extérieurs, en particulier les pluies, les prix mondiaux du coton et du pétrole, et l’évolution de la situation économique du Nigeria.

(Cet article est un extrait du rapport 2019 des Perspectives économiques en Afrique – page 153)

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus