Niger : attaque meurtrière aux portes de Niamey

Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de police à l’entrée nord de Niamey le mardi 18 juin 2019. Le bilan s’élève à deux policiers tués et quatre blessés.

A quinze jours du Sommet de l’Union Africaine qui aura lieu dans la capitale, le Niger, pays sahélien confronté aux groupes jihadistes dans l’ouest et à Boko Haram dans le sud-est, a subi pour la première fois dans la nuit du mardi une attaque meurtrière proche de Niamey. Selon AFP, les assaillants seraient arrivés à motos, armés de kalachnikovs et ont attaqué tard dans la nuit, vers 23H30, un poste de sécurité situé au nord-ouest de la ville sur la route qui mène à Ouallam. Un témoin cité par la source dit avoir entendu des tirs nourris.

«Une vaste opération de ratissage a été immédiatement enclenchée par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Des mesures supplémentaires de sécurisation de tels dispositifs (des postes de police) seront immédiatement mises en oeuvre pour éviter ce genre d’attaques criminelles», a précisé le ministère de l’intérieur.

De représailles ou un avertissement? 

La semaine dernière, les forces nigériennes, maliennes et françaises avaient mené dans cette région frontalière avec le Mali une opération conjointe contre les jihadistes, faisant une dizaine de morts et plusieurs capturés.  Partant de là,  certains estiment au sein de la communauté internationale à Niamey, qu’il peut s’agir de « représailles » après cette opération ou d’un « avertissement » à l’approche du sommet de l’UA, mais surtout que le risque d’une attaque majeure sur la capitale existe bel et bien.

Pour preuve, hasard de calendrier, quelques heures avant l’attaque, une grande simulation d’opération anti-terroriste se déroulait à Niamey. « On n’est pas inquiet, on est préparé à toute éventualité », assure-t-on du côté du gouvernement : « Tout le monde est conscient que Niamey est une cible privilégiée en ce moment, sans doute plus encore que Bamako », a affirmé à Jeune Afrique un membre de l’organisation du sommet de l’UA.

Pour l’heure, l’attaque n’a pas été revendiquée.