« Nous avons assisté à un discours…les problèmes sont laissés pour compte », Kamar Ouassagari

Après la rencontre du chef de l’Etat avec les sages et notables de Tchaourou, Kamar Ouassagari, conseiller juridique des Forces cauris pour un Bénin émergent s’est prononcé sur les conclusions de la rencontre. Pour lui, c’est un marché de dupe.

Kamar Ouassagari, conseiller juridique des forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) n’est pas satisfait de la rencontre tenue hier jeudi 20 juin par les sages de Tchaourou et le chef de l’Etat, Patrice Talon. Pour lui, les questions essentielles n’ont pas été abordées. Il suggère qu’on devrait se pencher sur les origines de la crise et particulièrement l’élément déclencheur des violences de Tchaourou. Ne pas en parler au cours d’une séance qui se veut de la paix et de la réconciliation serait une fuite en avant, croit savoir Kamar Ouassagari.

D’abord, se désole-t-il, le porte-parole de la délégation de Tchaourou n’a pas fait cas des arrestations intervenues tard dans la nuit du dimanche 9 juin. Pire, le siège aux alentours du domicile de Boni Yayi a été occulté par ce dernier. Et, va-t-il poursuivre, c’est au tour du chef de l’Etat de tenir un discours qui ne le rassure pas. Il s’inquiète de la sincérité de la déclaration du chef de l’Etat. « Le Chef de l’État, comme à ses habitudes, a une fois de plus fait le dilatoire. Je ne lui veut aucun mal. Il ne m’est jamais arrivé à l’esprit de causer du tord à la personne de Yayi Boni »… Et pourtant Cadjèhoun est toujours militarisé, Aucune visite n’est autorisée au domicile du Président Yayi Boni, le Procureur de la République annonce des mesures coercitives… », se désole Kamar Ouassagari.

Kamar Ouassagari propose

« Cette rencontre est donc une rencontre de trop et loin de régler les véritables problèmes de Tchaourou et du Bénin », conclut-il avant de dire qu’elle a été un « tremplin pour la communication de l’équipe gouvernementale qui veut montrer à la face du monde qu’elle engage des discussions au retour de la paix ». Il suggère que les débats soient sincères à tous les niveaux pour un véritable retour à la paix. Et, la sincérité, dira-t-il, passe par la prise en compte de tous les paramètres de la situation de crise.

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