Soudan: l’ONU propose le déploiement d’une équipe de surveillance

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a proposé vendredi le déploiement d’une équipe de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies chargée d’enquêter sur les allégations de violations des droits de l’homme commises au Soudan depuis le 3 juin.

Le HCR a déclaré que son objectif était d’engager le dialogue avec les autorités soudanaises, les organisations de la société civile et les autres parties prenantes afin de garantir le respect des droits des populations. Le HCR a également appelé à une enquête rapide et indépendante sur le recours excessif à la force contre des manifestants par les militaires. Selon le gouvernement, au moins 61 personnes ont été tuées à ce jour après la vague de violence qui a éclaté à Khartoum lundi. Les manifestants avaient organisé un sit-in devant le siège de l’armée pour faire pression sur le conseil militaire de transition afin qu’il passe le pouvoir à une administration civile.

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La violence est survenue après une impasse dans les négociations entre les manifestants et les forces armées sur un nouveau conseil souverain destiné à mener le pays à une élection et à la diriger. Le chef adjoint du TMC, le général Mohamed Hamdan Dagalo, a déclaré que celui-ci avait lancé une enquête urgente et transparente sur les récentes violences. Face à la violence, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a voté jeudi pour suspendre le Soudan de toutes les activités de l’UA jusqu’à la formation d’un gouvernement civil.

 «Une fois encore, nous appelons les autorités à ouvrir rapidement une enquête indépendante sur le recours excessif à la force contre des camps de manifestants – y compris l’implication présumée des forces de soutien rapide, parmi lesquelles figurent notamment des membres des milices ex-Janjaweed liées particulièrement aux violations systématiques des droits de l’homme dans la région du Darfour entre 2003 et 2008 », a déclaré Rupert Colville, porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le HCR a également ajouté sa voix aux appels en faveur d’une transition rapide vers une administration civile. Le président du Conseil militaire de la transition, Abdel-Fattah Al-Burhan, a invité mercredi l’opposition à engager un dialogue inconditionnel au service de l’intérêt national et à surmonter la crise actuelle. Cependant, les responsables de la manifestation ont rejeté l’offre, arguant qu’il était impossible de faire confiance à l’armée. Les récents événements ont poussé le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à se rendre à Khartoum pour faire office de médiateur dans la crise politique.

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