« Ali Bongo Ondimba est mort, il n’existe plus »: Jean Rémy Yama assume ses propos

Jean Rémy Yama, le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, a créé une onde de choc après ses propos se traduisant comme la « mort » physique d’Ali Bongo. Accusé de propagation de fausses nouvelles au sujet de la mort supposée d’Ali Bongo, Jean Rémy Yama affirme qu’il s’agit simplement de l’expression d’une «intime conviction».

En conférence de presse, le 2 juillet 2019, Jean Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale des fonctionnaires gabonais, s’en prenait au mutisme du chef de l’État face aux revendications des travailleurs, allant jusqu’à affirmer : « Ali Bongo Ondimba est mort, il n’existe plus. » et la réaction du gouvernement n’a pas tardé. Le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé des poursuites contre Jean Remy Yama pour propagation de fausses nouvelles.

Il ne s’agit pas d’une déclaration de décès

Invité, vendredi 19 juillet, du journal Afrique de TV5 Monde, Jean Remy Yama a nuancé son propos sur la mort supposée du chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba en affirmant que son propos n’était pas une déclaration de décès.

Interrogé pour la première fois sur la signification qu’il donne à son propos le 2 juillet dernier selon lequel : « Dynamique unitaire a l’intime conviction qu’Ali Bongo est mort. Il n’existe plus », Jean Remy Yama a affirmé qu’il ne s’agit pas d’une déclaration de décès faite par un officiel ou par la famille. Le président de Dynamique unitaire a dit qu’il s’agit d’une série de questions sur le silence du palais présidentiel suite aux nombreuses demandes d’audience déposées par sa coalition qui désire rencontrer le chef de l’Etat pour négocier directement avec lui.

Invité de l’émission «La parole aux auditeurs» sur Africa Radio (ex-Africa n°1), le leader de Dynamique Unitaire affirme :  » nous ne faisons que donner notre intime conviction face à une disparition. Si vous connaissez quelqu’un que vous avez perdu de vue, que vous ne voyez ou ne rencontrez plus… vous êtes en droit d’avoir l’intime conviction que cette personne n’existe plus. C’est ce que pensent actuellement les Gabonais. Ce qui se passe actuellement au Gabon, c’est de l’enfumage. »

« Déjà, l’apparition [ du président Ali Bongo] à Libreville se fait dans un véhicule où il ne parle pas. Nous appelons cela une apparition furtive, qui peut être l’œuvre d’un sosie. Ensuite, quand il s’agit de rencontrer les chefs d’Etat, il y a un autre paradoxe. C’est que la conférence de presse donnée par les chefs d’Etat reçus à Libreville, le président Ali Bongo n’est pas présent. Il n’y a pas un seul journaliste gabonais ou étranger qui peut, depuis le 24 octobre 2018, affirmer qu’il a rencontré Ali Bongo et l’a interviewé. Par conséquent, il y a un doute qui s’installe. Et ce doute a permis à Dynamique de franchir un pallier et d’affirmer qu’Ali Bongo est mort. Dans ce cas, le plus simple aurait été qu’Ali Bongo reçoive Dynamique unitaire en audience, ou que lui-même vienne déclarer publiquement qu’il n’est pas mort. » a déclaré Jean Remy Yama .

Après avoir regretté la répression syndicale qui a suivi ses propos, Jean Remy Yama s’est tout de même félicité de la libération de ses camarades vendredi soir après une semaine voir plus de garde à vue à la police judiciaire. Victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre dernier, Ali Bongo Ondimba est présentement à son poste au palais présidentiel de Libreville après une longue convalescence à Rabat au Maroc. Ce vendredi, il a visité le nouveau musée national des Arts et traditions alors que jeudi il a présidé une réunion du conseil des ministres.

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