« Ali Bongo Ondimba est mort, il n’existe plus »: le Gabon rattrapé par ses vieux démons

Depuis son accident cérébral du 24 octobre en Arabie saoudite, de nombreuses rumeurs concernant la « mort » du président gabonais Ali Bongo Ondimba ont circulé sur les réseaux sociaux et même dans la presse. Mais, bien que les récents événements ont prouvé qu’Ali Bongo est bel et bien en vie, des leaders gabonais insinuent de nouveau que le président convalescent, disparu des radars politiques, serait mort.

Regrettant la quasi-absence physique et la non-prise de parole en public du président de la République, les membres de Dynamique unitaire, la confédération syndicale des agents publics gabonais, en ont déduit, le 2 juillet 2019, qu’«Ali Bongo Ondimba est mort, il n’existe plus». De quoi réveiller les vieux démons qui ont secoué le Gabon depuis l’AVC du président Ali Bongo pour lequel aucun bilan de santé n’a été communiqué de façon officielle.

Pour le président de la Confédération Syndicale Dynamique Unitaire, Jean Remy Yama, le président gabonais Ali Bongo Ondimba serait « mort ». Une allusion qui n’a visiblement pas plu aux autorités gabonaises.

Cette déclaration du leader syndical n’a pas du tout été du gout du gouvernement gabonais qui annoncé des représailles. Par la voix de son ministre en charge de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le gouvernement à dénoncé une déclaration « sans aucun fondement« .

Pour le ministre Mboumbou Miyakou, ces propos sont  « une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations« . Mais aussi « à susciter une certaine psychose auprès de nos partenaires au développement et incidemment à affecter l’environnement des affaires, l’ordre public et la cohésion sociale« .

Aussi, le gouvernement gabonais exhorte les populations à « vaquer sereinement à leurs occupations«  tout en rassurant « la communauté nationale et internationale, du fonctionnement normal des institutions de la République« .

Selon le média Info241, Jean Remy Yama aurait reçu la visite d’agents de la Direction générale des recherches (DGR). « Ce matin entre 5h et 6h, des hommes lourdement armés ont pénétré à mon domicile. Ils n’ont décliné aucune identité et n’ont présenté aucun mandat », aurait indiqué Jean Remy Yama, rapporté par le média. Mais, l’homme ne se trouvait pas sur les lieux car bien au fait de ce type d’intervention des autorités judiciaires.

Visiblement, cette sortie médiatique montre que certains leaders sont loin d’avoir tiré un trait ou d’avoir renoncé à leur demande d’une preuve réelle d’Ali Bongo en vie ou de ses réelles capacités à assumer les charges de président de la République.

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