Bénin: Ajavon, Koutché, Djènontin et consorts virés de l’exécutif de leurs partis?

On  en sait davantage sur les conclusions de la rencontre entre Sacca Lafia et certains partis de l’opposition hier jeudi 18 juillet. Au nombre des directives indiquées aux partis pour obtenir leur personnalité juridique, une condition sine qua non aurait été brandie par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.

Quatre sur les cinq partis invités hier à se présenter au ministère de l’intérieur ont répondu à l’appel du ministre Sacca Lafia. Plusieurs conditions ont été posées pour permettre aux partis qui juridiquement n’existe plus d’avoir un statut juridique. Il est demandé, primo, à tous les partis de tenir, chacun,  une assemblée générale élective pour actualiser leur statut et règlement signé de trois personnes. Lesquels textes devront être transmis au ministère sous forme de déclaration administrative. Les partis n’ayant plus une existence légale depuis le 17 mars 2019. Une fois la déclaration faite, il est délivré à chaque parti un récépissé provisoire. La publication au journal officiel de la déclaration administrative octroie de facto la légalité au parti.

Mais ce n’est pas là la plus grosse difficulté. Le ministre aurait demandé à tous les partis politiques de rayer de leur bureau tous ceux qui sont visés par la justice. En effet, ce n’est pas un fait nouveau. L’Union sociale libérale (Usl) en avait fait l’expérience. Le ministre a rejeté le dossier du parti sous prétexte que son président d’honneur, Sébastien Ajavon, est poursuivi par la justice. Rappelant ce principe à tous les partis, c’est leur dire d’extraire de leur bureau exécutif les exilés politiques. Komi Koutché, Valentin Djènontin Agossou, Fatouma Amadou Djibril et Simplice Codjo Dossou ne pourront pas figurer dans le bureau exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent. Sébastien Ajavon ou encore Léonce Houngbadji seront mis à l’écart du bureau de l’Usl.

Seulement, ils pourront être militants de leur parti politique. La loi permettant à tout militant requérant l’avis favorable du parti de postuler à toute élection, les partis concernés n’auront certainement pas de soucis à se faire. A moins qu’à la probable relecture de la charte des partis politiques et du code électoral, les députés y introduisent de nouvelles dispositions contraires.

 

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