Bénin: « avec 25 dossiers devant la justice, Patrice Talon a été candidat…. », Atchadé

Les responsables du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (fcbe) sont très mécontents de la demande  du ministre de l’intérieur, Sacca Lafia de faire renaître leur parti politique et d’écarter ceux de leurs  membres qui ont des dossiers pendants devant la justice. Pour He Nourénou Atchadé, si on réfléchissait comme ça, Talon ne serait jamais candidat encore moins  président de la République.

La colère est montée d’un cran au niveau des responsables membres du bureau politique du parti des forces cauris pour un Bénin émergent après leur rencontre avec le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique. La demande de refondre leur parti politique et d’exclure certains membres est simplement jugée inadmissible pour les responsables du parti de l’ancien président Boni Yayi.

Gestion de la crise politique: les griefs de Prince Aligbonon contre l’opposition béninoise

Pour le porte-parole de cette formation politique, l’honorable Nourénou Atchadé, l’arsenal juridique actuel du Bénin ne permet pas de dire qu’il faut exclure des personnalités simplement parce qu’elles ont des dossiers pendants devant la justice.  » A la date d’aujourd’hui, notre arsenal juridique ne permet pas de dire que ceux qui ont des difficultés avec la justice  ne seront pas dirigeants de partis politiques, ce n’est pas simplement possible. Il faut que la personne soit d’abord condamnée  avant qu’on lui refuse de postuler » martèle-t-il.

A le croire, cela a été toujours la pratique dans le pays. Il veut pour preuve le cas de l’opérateur Séfou Fagbohoun qui, bien qu’il soit en prison a pu être  élu député. L’actuel président de la République, poursuit-il est aussi un exemple édifiant.  » Le président Talon lui-même. Je laisse de côté le dossier d’emprisonnement. Les gens parlent de 25 dossiers; qu’il a 25 dossiers devant la justice béninoise. Est ce que ça l’a empêché d’être candidat aux élections présidentielles. Je ne dis pas candidat pour les organes d’un parti mais pour diriger le Bénin. » rappelle-t-il. Pour lui, ce que recherche le gouvernement est simplement inadmissible car conclut-il,  » si les autres pensaient comme ça, il n’aurait pas eu la rupture« .