L’ancien président Boni Yayi en Europe depuis quelques semaines pour des soins sanitaires pourrait marquer sa présence à Cotonou en fin de semaine. De sources bien introduites, le président d’honneur du parti FCBE ne compte pas rester en marge des obsèques de son ancien ministre et beau-frère Marcel de Souza, décédé en France le mercredi 17 juillet 2019.
La présence de Boni Yayi aux obsèques de Marcel de Souza n’est pas à exclure. L’ancien président pourrait momentanément rompre son séjour en Europe pour assister aux derniers moments de son ancien ministre. Si dans son entourage sa présence au Bénin à l’occasion des obsèques de Marcel de Souza n’est pas écartée, il se dit qu’il s’agira certainement d’un retour temporaire, car ce dernier n’a pas encore fini de suivre les soins.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Bénin: l’ancien président Boni Yayi compte revenir au bercail[/su_heading]
Toutefois, des questions subsistent face à ce retour annoncé. En effet, certains observateurs de la vie politique restent pour le moment très sceptiques au vue de la situation conflictuelle entre l’ancien président et la justice béninoise. La question est donc de savoir si Boni Yayi pourra signaler sa présence sur le territoire national sans que la justice ne revienne à la charge?
Sérénité dans l’entourage de Boni Yayi
Pour les proches de l’ancien président, la situation conflictuelle avec la justice ne saurait empêcher Boni Yayi de soutenir sa belle famille par sa présence. Pour ces derniers, Boni Yayi n’est pas un fugitif, il est parti de lui même pour une urgence sanitaire. Mieux, il a promis se rendre de lui même au Bureau du juge dès qu’il sera complètement rétabli. D’ailleurs, selon ses proches, sa santé s’est sérieusement dégradée à causse du siège installé autour de son domicile sans aucune procédure judiciaire.
Près de deux mois passés sous haute surveillance policière
Le domicile de Boni Yayi a été mis sous haute surveillance policière le 1er mai 2019. Gravement malade selon ses proches, la demande d’évacuation sur fonds propres de Boni Yayi n’avait pas eu un écho favorable auprès du juge d’instruction qui souhaite l’écouter dans le dossier des violences post-électorales enregistrées à Cotonou. Cette situation a duré près de deux mois, et n’a pas permis à certains de ses proches d’avoir accès à lui. C’est le cas de Marcel de Souza qui a dit avoir été refoulé par les policiers en faction alors qu’il venait voir l’époux de sa sœur.
A deux reprises, le juge s’était rendu à son domicile pour l’audition, mais l’état de santé de Boni Yayi n’a pas permis au juge de le rencontrer. Mais selon le Procureur Mario Metonou, il s’agit d’un refus de l’ex-chef d’Etat de se faire auditionner. C’est pourquoi il avait annoncé l’éventualité de prises des mesures coercitives contre ce dernier.
Quid des relations entre Marcel de Souza et Boni Yayi
Au delà des relations familiales, le lien entre Boni Yayi et Marcel de Souza est aussi fortement politique. Aux premières heures du premier mandat de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi, Marcel de Souza fait partie des figures de proue qui coordonnaient la mouvance présidentielle. A travers le Front républicain pour une alternative patriotique (Frap), membre de la Coalition FCBE à l’époque, l’ancien ministre du développement était un inconditionnel soutien de Boni Yayi.
Ce n’est qu’en 2015 que les relations politiques entre les deux personnalités avaient visiblement pris court. Cette situation est intervenue suite à l’échec des FCBE à la présidence de l’Assemblée nationale, 7ème législature. En effet, Marcel de Souza était accusé d’avoir trahi sa famille politique en permettant à l’adversaire d’alors de prendre le dessus par une différence de voix au décompte final. Mais à la grande surprise de tous, l’ancien président Boni Yayi réaffirme sa confiance à son beau-frère, et fait de lui président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Un poste qu’il a assumé jusqu’à l’avènement du régime de Patrice Talon.
Les commentaires sont fermés.