Bénin – crise politique: les jeunes communistes exigent l’arrêt de « l’état de siège »

À la faveur d’un point de presse organisé à la Bourse du travail, ce jeudi 11 juillet 2019, l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (Ujcb) dénonce ce qu’elle appelle « état de siège » dont il accuse le régime de la rupture d’instaurer au Bénin.  Dans la déclaration lue à l’occasion, elle exige la satisfaction d’un certain nombre de revendications préalables au retour à la paix et à la cohésion nationale.

La situation sociopolitique actuelle au Bénin préoccupe davantage les jeunes communistes. Pour ces jeunes, le gouvernement de la rupture aurait instauré un « état de siège » contre son peuple et sa jeunesse. Selon ces derniers, « il s’est attaqué, dès les premiers mois de son avènement au pouvoir, aux libertés publiques surtout le droit de s’associer librement, de se réunir, de s’exprimer, de manifester.

Cela touchera peu de temps après le droit à l’instruction dans de bonnes conditions et l’emploi à la fin de la formation. On a vu les atteintes au droit de grève dans les lycées collèges, les administrations publiques et à l’université”, s’indigne André Assè, premier Secrétaire de l’Ujcb.

Ils fustigent également l’exclusion des partis de l’opposition aux dernières législatives et condamnent les violences post-électorales enregistrées dans plusieurs villes du pays en l’occurrence à Cotonou, Kandi, Tchaourou et Savè. Des violences qui ont fait plusieurs morts et des arrestations dans le rang des manifestants.

À en croire le conférencier principal, le bilan dressé aujourd’hui montre qu’au rang des arrêtés, il y a plus de 90 personnes à la prison civile de Cotonou, plus de 23 personnes à la prison civile d’Abomey et plus de 21 personnes à Parakou. Il n’a pas manqué de dénoncer les arrestations de certains de ses compagnons de lutte, membre de l’Union.

Les exigences de l’Union

Face à cette situation, l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (Ujcb) exige l’arrêt de « l’état de siège » qui passe par la satisfaction de ces revendications. D’abord, la prise en charge sanitaire des blessés par l’Etat et notamment l’évacuation sanitaire du jeune David Avovoungbéto dont la moëlle épinière aurait été brûlée par une balle reçue dans le dos. Ensuite, la libération des détenus et le retour des exilés politiques ainsi que la prise en charge des enfants des personnes décédées lors des affrontements. Enfin, la levée de l’état de siège dans les communes de Tchaourou, Savè, dans les universités, et l’abrogation des lois jugées scélérates.

Pour finir, l’Union invite la jeunesse à la mobilisation pour la préservation de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin.

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