Bénin – Dialogue politique: les trois griefs des Fcbe contre la procédure

A l’instar d’autres formations politiques, le parti des Forces cauris pour un Bénin émergent reste ouvert au dialogue politique mais reste opposé à la procédure telle que pensée par le chef de l’Etat, le président Patrice Talon.

Au cours de la rencontre qu’ils ont eu avec le chef de l’Etat, le président Patrice Talon, les responsables du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent ont compris la conception qu’a le chef de l’Etat du dialogue politique. Une conception qu’ils ne semblent pas partager. Selon eux, en lieu et place du dialogue politique, le président Patrice Talon envisage plutôt une concertation autour des lois électorales.

Pour le porte parole du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), l’honorable Nourénou Atchadé, reçu dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien L’événement précis, « le président Patrice Talon ne veut pas de dialogue ». A le croire, la perception qu’a le chef de l’Etat du dialogue n’est pas de nature à résoudre la crise actuelle en ce sens qu’elle fait totalement abstraction des choses qui ont conduit à la crise. Le dialogue envisagé par le chef de l’Etat s’inscrit sur deux points:

  • un premier point qui prend encrage sur la formalisation des 11 partis politiques invités le 15 juillet au palais de la république;
  • Le second point concerne la correction des lois électorales que sont la charte des partis politiques et le code électoral.

Cette conception du dialogue politique tant souhaité par la classe politique n’est pas du goût des responsables du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent. Pour l’élu Fcbe, cette perception du dialogue ressemble beaucoup plus à un séminaire ou un atelier gouvernemental qu’à un véritable dialogue où les partis politiques abordent avec franchise les points qui fâchent.

Les trois griefs des Fcbe contre le dialogue tel que pensé par Talon: 

Pour le porte parole du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent, le parti de l’ancien président Thomas Boni Yayi est certes demandeurs d’une assise nationale; mais pas un dialogue où le président de la république sera le médiateur. C’est le premier grief qu’ils nourrissent contre la démarche du chef de l’Etat. A leur entendement, celui qui est à la base de la crise ne saurait être médiateur pour sortir de la crise. Aussi exigent-ils un dialogue inclusif conduit par un médiateur neutre.

L’autre désaccord relevé par le porte parole du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent dans l’initiative du président de la république, c’est qu’on ne saurait parler de dialogue sur la crise qui secoue actuellement le Bénin sans faire cas des violences post-électorales, des morts sous la balle des militaires, des exilés politiques. Toute chose qui n’est pas dans l’agenda du président de la République qui estime par ailleurs qu’il n’y a pas crise dans le pays et qu’il ne veut aborder que le sujet lié à la correction des lois électorales.

Enfin, le parti des Forces cauris pour un Bénin émergent estime que le dialogue ne doit exclure aucun des points qui fâchent encore moins celui relatif à la huitième législature. Pour l’honorable Nourénou Atchadé, la question de l’organisation des élections législatives doit figurer dans les points à débattre. Pour lui, il n’y a pas eu élection législatives et ceux qui sont installés ne sont pas représentatifs du peuple béninois. Il doit donc avoir organisation des élections législatives inclusives et non reprises d’élection; conclut-il.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus