Le gouvernement béninois entend réévaluer les enseignants reversés de 2008. Au cours de la rencontre avec les centrales et confédérations syndicales ce mardi 23 juillet, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’organiser une autre évaluation afin d’extirper les « mauvais enseignants » du lot.
Le président Patrice Talon est convaincu que parmi les enseignants reversés de 2008, tant au cours primaire qu’au secondaire, se trouvent des brebis galeuses qui doivent subir de nouvelles évaluations. Cette conviction a pour source les rapports des inspecteurs et conseillers pédagogiques. Lesdits rapports font état de la médiocrité de la majorité des enseignants reversés en cette période-là. Plusieurs options sont envisagées. Après une évaluation, les plus compétents seront reversés dans la catégorie d’agents permanents de l’Etat. Les autres vont subir une autre évaluation. Ceux qui ne seront pas reçus pourront être reconduits dans un autre secteur.
Certes, le gouvernement n’est pas dans la dynamique de licencier abusivement la cible visée. Mais certaines pratiques donnent cette impression aux syndicalistes. En effet, le gouvernement, au cours de la même rencontre a proposé la mise au plat de tous les contrats des concernés. Ce que les syndicalistes n’ont pas approuvé.
Avant cette rencontre, les salaires des reversés de 2008 avaient déjà été coupés. C’est un signe avant-coureur de la suite à réserver à leur cas. Ce qui paraît inévitable, c’est que tous les enseignants concernés vivent déjà l’anxiété en attendant les évaluations.
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