Bénin – Évaluation des ACE 2008: le boycott en téléchargement

Au cours de sa rencontre avec les centrales et confédérations syndicales le mardi 23 juillet dernier, le chef de l’Etat a promis évaluer les enseignants contractuels d’Etat reversés en 2008. Après les comptes rendus aux principaux acteurs, l’option envisagée pour l’instant reste le boycott collectif de l’évaluation. Ils évoquent plusieurs raisons qui fondent leur position.

Alexandre Adjinan, porte-parole des enseignants contractuels d’Etat, dans un post, a invité ses collègues à la sérénité et à l’unité d’actions. Il a fait comprendre aux enseignants concernés par cette mesure du gouvernement qu’après une séance tenue avec Noel Chadaré de la Cosi-Bénin, deux options s’offrent à eux. La première, consisterait à prendre le chef de l’Etat au mot. C’est-à-dire subir l’évaluation et espérer qu’il n’y aurait aucun licenciement.

Au cas où le président de la République ne tiendrait pas parole, des actions seront menées pour lui faire entendre raison. L’autre option à eux suggérée par Noel Chadaré est le boycott total de l’évaluation. A cet effet, il leur a conseillé d’obtenir l’adhésion inconditionnelle des enseignants affiliés aux autres centrales et confédérations syndicales.

En attendant cette séance avec les syndicats des enseignants affiliés aux autres centrales et confédérations, Alexandre Adjinan et compagnie ont déjà leur position. Ils ne seront pas évalués. Car, pour eux, les négociations ne doivent pas avoir lieu au palais de la Marina. Pour que l’engagement du gouvernement soit sans équivoque, le syndicaliste propose que « les négociations gouvernement/Confédérations et Centrales Syndicales doivent s’ouvrir après la rencontre avec le Chef de l’Etat. Au cours de ces négociations, les échanges doivent se poursuivre et les décisions qui en seront issues doivent être sanctionnées par un relevé de conclusions signé des différentes parties ». Autrement, aucun enseignant ne peut avoir la garantie de non licenciement, argumente-t-il.

Convaincu que le gouvernement est décidé à réduire de façon drastique l’effectif des fonctionnaires, Alexandre Adjinan invite ses collègues à se tenir prêt pour le combat.