Bénin – Fête de l’indépendance: l’hypocrisie des opérations villes propres et belles reprennent dans le pays

Le 1er août approche au Bénin et les préparatifs pour la grande fête de l’indépendance sont en cours. Les initiatives sont prises pour l’assainissement des villes et leur décoration en vue de montrer à la face du monde la beauté du pays. Mais doit-on toujours attendre cet événement pour garder le pays beau et attractif ?

Si le Bénin pouvait avoir plusieurs jours d’indépendance dans une année, le pays serait un des plus propres de la sous-région ouest africaine. Ceci se justifie par les efforts pas très colossaux que fournissent les responsables des structures décentralisées pour assainir leurs villes et les différentes localités qu’ils administrent à l’approche du 1er août. Mais pourquoi attendre toujours cet événement pour faire ce pour quoi on a été élu, nommé ou choisi ? La question paraît peut-être mal venue quand on sait que la fête de l’indépendance est un événement majeur dans la vie de la république du Bénin.

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Cependant, n’est-il pas normal de faire en sorte de rendre propre et attrayante sa localité pour un maire, un chef d’arrondissement ou autre ? Rien ne justifie le fait qu’au lieu de travailler pour réaliser les vœux des populations en matière de cadre de vie décent, les élus locaux et autres structures décentralisées s’accrochent à la « politique » et au maniement de la langue française dans les médias, attendant que l’Etat central ne fasse tout. Si le processus de décentralisation ne peut pas aider le Bénin à la résolution de ces problèmes de base qui ne nécessitent qu’un brin de volonté des élus, le pays devra donc s’en passer et laisser libre cours à l’Etat central de nommer celui ou celle qui peut faire l’affaire.

Les responsables locaux doivent savoir que leur rôle est de représenter l’Etat dans leurs différentes juridictions et donc, doivent faire ce que l’Etat est dans l’obligation d’assurer au peuple. On ne peut pas concevoir qu’une ville ait un maire et que ce dernier ne puisse pas, par exemple, faire respecter les lois de la république par ses administrés en ce qui concerne le respect de l’environnement, la protection des biens publics et autres. D’un autre côté, la ville de Cotonou par exemple, pourrait avoir une meilleure mine si les terres- pleins centraux (TPC), les arbres plantés et les infrastructures de façade étaient entretenues et protégées comme il le faut. La tolérance de l’incivisme dans les villes du Bénin constitue un frein au développement du pays. Aussi l’hypocrisie flagrante des gouvernants à divers niveaux qui font semblant de travailler ralentie la marche vers le développement.

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