Bénin – exercice en clientèle privée: Théophile Dossou parle de l’état actuel du secteur de la santé

Comment se porte aujourd’hui le secteur de la santé après la décision du gouvernement d’interdire l’exercice en clientèle privée aux praticiens béninois? C’est à cette question qu’a tenté de répondre Théophile Dossou, Secrétaire général de l’Unité CNHU dans une interview accordée à notre site, Béninwebtv.

Pour le Secrétaire général de l’unité-Cnhu, Théophile Dossou, le secteur de la santé se porte un peu mieux par rapport aux années antérieures. Selon lui, le Gouvernement actuel a eu le courage de faire certaines réformes que les agents de santé n’avaient pas appréciées au début. Mais, selon ses dires, ils ont compris aujourd’hui que c’était un salut pour le secteur. Au nombre de ces réformes, l’interdiction d’exercice en clientèle privée faite aux agents de santé. En effet,  depuis le 1er septembre 2018, ces derniers n’avaient plus le droit d’exercer auprès de leur clientèle privée au détriment de leur engagement d’agents permanents de l’Etat.  ‘’Aujourd’hui, beaucoup ont compris et ont fait l’option de travailler vraiment pour les hôpitaux publics. La minorité a également choisi d’aller travailler pour le privé. Mais des conditions sont posées dans le privé et n’importe qui ne pourra pas exercer encore en clientèle privée’’, a-t-il souligné.

Il soutient aussi que cette réforme initiée par le gouvernement de la rupture est un atout majeur pour les malades béninois qui, à en croire le syndicaliste, retrouvent les médecins aujourd’hui à temps et à l’heure dans les hôpitaux publics. ‘’Tout le monde n’a pas les moyens d’aller se faire soigner dans le privé’’, a-t-il martelé saluant ainsi cette réforme. Selon lui, le gouvernement a compris aisément que non seulement les citoyens moyens ne peuvent que venir dans les hôpitaux publics mais aussi que le personnel soignant doit être motivé. Mieux,  a-t-il ajouté, le gouvernement a également compris qu’il doit donner le matériel dans les hôpitaux publics afin de permettre aux soignants de soigner les malades.

Même s’il reconnait que le Gouvernement est sur le bon chemin, il pense tout de même qu’il faudra revoir un certain nombre de choses pour le bonheur aussi bien des agents que des malades. ‘’Lorsque vous receviez 20 malades par jour et aujourd’hui le nombre est allé à 50, il faut revoir les infrastructures, la salle d’attente, la salle de consultation, le médecin qui consulte et le nombre de personnel paramédical qui l’accompagne’’, a-t-il souhaité.

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