Les chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) étaient en conclave la semaine dernière à Abuja au Nigéria. A la fin de leur session, ils ont produit un rapport qui a fait mention des violences post-électorales au Bénin. L’instance sous-régionale a adopté un lexique qui écarte d’emblée la thèse de l’exclusion des opposants du scrutin du 28 avril dernier.
L’opposition n’a pas été écartée des élections législatives du dimanche 28 avril dernier. C’est ce qu’il convient de retenir dans le rapport produit suite à la session ayant réuni les chefs d’Etat et de gouvernement à Abuja. En effet, ledit rapport renseigne à sa page 9 en son article 41 que certains partis de l’opposition ont boycotté les élections. Ce qui a occasionné les tensions post-électorales. Ce nouveau vocabulaire qui galvanise le gouvernement semble éteindre les espoirs des forces de l’opposition qui comptaient sur cette instance pour un retour rapide à la normale.
L’opposition politique n’avait pas pu prendre part aux dernières élections législatives. Et pour cause, certains partis n’ont pas obtenu les pièces administratives à savoir: le certificat de conformité et le quitus fiscal. D’autres ont été recalés par la commission électorale nationale autonome pour plusieurs raisons. Le pouvoir en place a clamé sa bonne volonté à permettre à toute la classe politique d’aller aux élections. Mais qu’à l’impossible nul n’est tenu. Pendant ce temps, l’opposition crie à une exclusion bien planifiée.
Cette guéguerre a eu d’impacts sur le taux de participation aux élections. Pire, les violences qui ont suivi le scrutin ne sont rien d’autres que les revers de la non participation de l’opposition aux élections. Alors que celle-ci réclame à cor et à cri la reprise des élections, la Cedeao fait des recommandations qui s’éloignent à bien des égards de cette piste.
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