Bénin : la demande Sacca Lafia aux partis politiques n’a aucun sens juridique, selon Kato Attita

Le ministre de l’intérieur Sacca Lafia en demandant à certains partis politiques d’exclure certains de leurs membres pour pouvoir exister juridiquement, n’est pas sérieux. C’est l’essentiel à retenir des déclarations de Me Kato Attita invité ce dimanche 21 Juillet 2019 dans l’émission socio politique « Sans Langue de bois ».

Le dialogue politique tant prôné pour un retour à la paix au Bénin a mal démarré.  L’invitation adressé aux partis politiques par le chef de l’Etat, le président Patrice Talon pour discuter autour de l’obtention du certificat de conformité n’a pas fait évoluer le débat. La rencontre avec le ministre de l’intérieur qui a suivi la séance de travail avec le président de la République met plusieurs responsables de partis politiques dans l’embarras.  En effet, il leur est exigé de récréer leur parti politique tout en excluant certains membres influents du parti. Une décision jugée anachronique par le praticien de droit, Me Kato Attita.

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Invité ce dimanche 21 Juillet 2019 dans l’émission socio politique « Sans Langue de Bois » de la chaîne de  Radio « Soleil FM », Me Kato Attita n’est pas allé dans la dentelle en attaquant la demande du ministre Sacca Lafia aux partis politiques en quête de récépissé de conformité. « Cette demande n’a aucun sens juridique » martèle –t-il. Le praticien de droit fonde son argumentaire sur le fait que cette demande du ministre n’est rien qu’une violation des droits de l’homme car elle remet en cause la présomption d’innocence.  Sur le cas de l’opérateur Sébastien Ajavon, c’est comme s’il lui est demandé de renoncer librement à ses droits en rejetant une décision de justice qui pourtant est en sa faveur, indique Me Kato Attita qui rappelle que la condamnation du président d’honneur du parti union sociale libérale par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (usl) a fait l’objet de cassation par la cour africaine des droits de l’homme. Le juriste conclut qu’il s’agit ni moins ni plus d’une négation inexplicable.

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