Bénin – prix des ambulances médicales: malgré les explications, des flous persistent

Le gouvernement béninois a doté certaines zones sanitaires en ambulances sanitaires en début de semaine. Le coût des trois véhicules médicalisés a suscité de polémiques au sein des populations. En dépit des explications apportées par les services du ministre de la santé pour justifier « l’erreur matérielle », une organisation non gouvernementale se dit insatisfaite et réclame davantage d’éléments convaincants.

L’Ong Bénin diaspora assistance, dirigée par Médard Koudebi, veut en savoir davantage sur le coût des ambulances acquises par le gouvernement béninois au profit de certaines formations sanitaires dans le cadre de la mise en oeuvre du projet Arch (assurance pour le renforcement du capital humain). A la cérémonie de remise de trois ambulances, il a été annoncé un coût qui a suscité la curiosité de plus d’un. En effet, le ministère de la santé a dit avoir acquis les trois bus à près de 500 millions de nos francs.

Les critiques à tort ou à raison de certaines personnes ont obligé le ministre à publier un communiqué pour s’expliquer. Dans son exercice d’explication, le directeur des équipements et du matériels du ministère de la santé, Laurent G. Houndeton, a reconnu qu’une erreur matérielle s’est glissée dans les documents officiels. Sinon, c’est plutôt cinq ambulances que le gouvernement a achetées à ce prix et au lieu de trois évoquées lors de la cérémonie.

Malgré ces explications, l’ong Bénin diaspora assistance reste sur sa faim. Elle crie à la surfacturation et demande au ministre de la santé de prendre ses responsabilités. Car, dit-elle, après les enquêtes auprès des fournisseurs d’ambulances de types Mercedes en Allemagne, le prix d’achat des véhicules est exorbitant. Dans le même message, l’Ong exhorte la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à s’auto-saisir du dossier afin d’éclairer les Béninois sur les tenants et les aboutissants de cet achat à polémiques.

Après le ministère du cadre de vie, le tour du ministère de la santé ?

Vers une deuxième affaire de surfacturation et de corruption sous l’ère de la rupture ? Telle est la question que se posent bon nombre de citoyens béninois depuis l’avènement de cette « erreur matérielle ». On se rappelle en mai 2018, une rocambolesque affaire de surfacturation avait secoué le ministère du cadre de vie de Didier Tonato.  Une affaire d’achat de véhicules roulants dont des motos et des autos au profit du ministère du cadre de vie qui impliquait le concessionnaire béninois, « Les Bagnoles Motors » qui, selon l’ANLC aurait fait une offre trop élevée mais que les cadres du ministère du cadre de vie ont quand même jugée meilleure aux autres offres étudiées lors de l’appel d’offre lancé en bonne et due forme par ledit ministère.

Vue le remous que cette affaire avait créé, le procureur de la République s’en était automatiquement saisi et a mené son investigation afin de voir  plus clair dans le dossier et situer les responsabilités. Après donc ce recoupement, le procureur, en son âme et conscience avait décidé de classer l’affaire sans suite pour insuffisance de preuves. Toutefois, il a pris le soin d’informer les uns et les autres que si des preuves complémentaires sont trouvées, le dossier pourrait ressortir.

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