Bénin: prolifération des points de vente des motos volées ou d’occasion?

Dans les coins et recoins du pays se trouvent des points de vente des motos dites d’occasions. Ces endroits, autrefois en minorité, prend des proportions qui doivent interpeller les autorités sectorielles. Encore que les braquages sont dorénavant monnaie courante, le lien est vite fait par certains citoyens entre ces vols et le secteur des objets occasionnels.

D’où proviennent les motos d’occasion au point d’inonder le marché béninois ces derniers mois? Est-ce des motos mises en vente par des propriétaires ou des motos braquées? Que fait la police républicaine pour assainir le secteur à défaut d’une loi pour réguler la vente des objets d’occasion toute catégorie confondue au Bénin? Autant de questions qui taraudent les méninges des Béninois qui voient des points de vente d’objets de deuxième main, en l’occurrence les motos, pousser dans chaque coin de rue. De jour en jour, le nombre des motos augmentent. Les lieux de ventes sont tellement exposés que même les aveugles peuvent s’en apercevoir. Alors que les déclarations de braquages, de vols ou encore de cambriolages se font quotidiennement dans les commissariat de police, le directeur général ou ses services compétents n’ont pas su poser le diagnostic pour arrêter la saignée.

C’est dans cette ambiance que la police change de tête. Soumaïla Yaya, autrefois adjoint au Directeur sortant, prend les rênes officiellement. Ses défis, par ces temps qui courent, sont énormes. Sur le plan sécuritaires, il doit mettre sur pied une stratégie pour déjouer les plans des hors-la-loi. Si, après le départ de son prédécesseur il n’a pas réussi à mettre en déroute les malfrats, ce sera un échec non seulement pour lui mais pour tout le staff sécuritaire béninois. Et cela passe forcément par la régulation du secteur de vente des motos d’occasion, des téléphones portables arrachés dans les rues, les télévisions, ordinateurs et autres. L’allure que prend ce marché noir donne l’impression qu’il est nourri par les braqueurs.

La complicité de certaines vendeurs de motos neuves

Certains vendeurs de motos neuves, ayant l’agrément, contribuent, eux aussi, au braquage. Récemment, dans un commissariat de la commune d’Abomey-Calavi, il a fallu la vigilance des agents pour constater que les pièces de la moto sont anti-datées. Les investigations ont permis au commissaire de découvrir le marché conclu entre les sans foi ni loi et les vendeurs agréés de motos. Ceux-ci sont prêts, contre quelques espèces sonnantes et trébuchantes, à aider les bandits à vendre leur butin sans difficulté. Même s’il faut reconnaître que ce ne sont pas tous les vendeurs agréés qui sont aussi pervers, il est désormais une vérité de la Palisse qu’ils sont tapis dans leur rang.

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