Burkina Faso: après le décès de 11 détenus, la directrice de la police judiciaire limogée

Les autorités Burkinabè ne laisseront pas impunis toute personne reconnue coupable dans l’affaire de décès de 11 personnes dans les locaux de la police judiciaire. Mercredi 17 juillet, la directrice de la police judiciaire a été limogée.

Néné Ouédraogo n’est plus aux commandes de la police judiciaire de Ouagadougou. Et pour cause, 11 personnes sont décédées dans une cellule de l’unité antidrogue de la police le lundi 15 juillet. Ces décès enregistrés dans des conditions non encore élucidées poussent les autorités à faire le ménage au sein de la police judiciaire. « Je vous informe que vous êtes suspendue de vos fonctions de directrice de la police judiciaire à la direction générale de la police à compter de ce jour, le 17 juillet 2019 » a écrit le ministre de la sécurité Ousséni Compaoré dans une correspondance adressée à l’intéressée. « En attendant la nomination de votre successeur, un intérim sera désigné par Monsieur le Directeur général de la police nationale pour la gestion des affaires courantes » précise l’autorité ministérielle dans le courrier.

Selon la presse locale, ce drame soulève l’épineuse question liée à la capacité d’accueil des prisons au Burkina Faso. L’enquête ouverte pour déterminer les causes de ce drame n’a pas encore livré ses premières conclusions mais les autorités ont entamé une purge au sein de l’institution. Le commissaire Richard Bélem est le premier a faire les frais d’une suspension avant celle de Néné Ouégraogo, la désormais ex-directrice de la police judiciaire Burkinabè.

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