Burkina Faso: l’opposition et la mouvance s’accordent sur l’organisation des élections couplées

Le dialogue politique initié par le président Marc Rock Christian Kaboré porte ses premiers fruits. L’opposition et la mouvance présidentielle sont tombées d’accord sur plusieurs sujets vitaux dont l’organisation des élections en 2020.

Lancé le lundi 15 juillet dernier, le dialogue politique initié par le président Kaboré a réuni tous les acteurs de la scène politique Burkinabé. Durant plusieurs jours d’âpres discussions, beaucoup de sujets d’intérêt national ont été évacués. En effet, il s’agit notamment de l’organisation des élections des présidentielles, législatives et municipales. Selon le ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et la cohésion nationale, Siméon Sawadogo, un large consensus est fait autour du « maintien du calendrier électoral conformément aux dispositions constitutionnelles, légales et aux textes supranationaux, c’est-à-dire la tenue effective des élections couplées présidentielle et législatives en 2020, et municipales en 2021 ». Ce consensus touche aussi au code électoral qui subira une légère modification, mais sera intégralement relu après l’adoption de la nouvelle Constitution.

Pour le chef de file de l’opposition Burkinabé, Zéphirin Diabré, ils sont d’accord pour l’organisation du référendum pour une nouvelle constitution. Toutefois, il émet quelques réserves : « Alors si vous mélangez un scrutin où il y a consensus et accord et un autre scrutin où il n’y a pas accord, c’est compliqué pour les gens à comprendre, souligne-t-il. C’est pourquoi nous avons demandé au chef de l’État de faire attention et de tout faire pour que ce ne soit pas couplé à une autre élection », a plaidé M. Diabré. L’issu de ce dialogue confirme bien la volonté du chef de l’Etat Marc Christian Kaboré qui affirmait à l’ouverture des travaux, que sa volonté était d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées.