CEDEAO: l’Eco ou la conspiration contre les pays anglophones?

La monnaie unique agitée depuis près d’une décennie a fini par avoir une ossature. Elle va, si les entraves diplomatiques le permettaient, voir le jour en 2020. Mais l’implication du président français dans la phase pratique de cette avancée suscite remous et questionnements. 

Emmanuel Macron est-il dérangé par l’institution d’une monnaie unique autre que le franc Cfa en Afrique? Tout porte à le croire. Ses dernières rencontres avec le président ivoirien Alassane Ouattara et celui ghanéen Nana Akufo-Addo en sont illustratives. Le patron de l’Elysée, s’il ne veut pas profiter de l’opportunité de cette monnaie pour avoir les pays autonomes du point de vue monétaire, (Ghana et Nigéria) c’est qu’il avait planifié la « recolonisation » des pays dont il n’avait pas le contrôle.

Avoir deux grandes nations telles que le Ghana et le Nigéria dans son giron pourraient booster les affaires. Emmanuel Macron, élu grâce à « ses réseaux secrets » seraient dans une autre « manipulation » pour avoir le contrôle de la monnaie ouest africaine. Le président français, lors de sa rencontre avec la diaspora africaine, jeudi dernier, a charpenté son discours sur la nouvelle monnaie, l’Eco. « On doit garder la part de stabilité que ça apporte mais on doit permettre à toute la région de s’intégrer pleinement dans un espace monétaire intégré », a déclaré le président français devant son homologue ghanéen.

Une déclaration qui sous-entend que des « lobbys divers et variés, agents d’influence, communicants rois, “intermédiaires”, barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes » (le grand manipulateur de Marc Endeweld) ont déjà balisé le chemin pour que la France transite par les autres pays poreux pour atteindre profitablement les grandes puissances économiques de la sous-région. Et si tel était le cas, les pays de l’Afrique francophones se seraient mis à dos les autres pays à jamais. La Cedeao connaîtra, dans ce cas, un crash aux conséquences irréparables pour les générations futures.

Alassane Ouattara et ses pairs, à la rencontre de Ouagadougou, doivent clarifier leur position pour éviter des collusions entre Etats membres de l’espace dans un futur probablement imminent.

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