Le Bénin après l’euphorie de la CAN 2019 à été freiné par la prestation passable des Écureuils A’ contre les Éperviers du Togo (0-0).
En panne de victoire depuis la CAN 2019, le Bénin vient au terme du match aller à domicile comptant pour les éliminatoires du CHAN de prouver qu’il est en manque de buteur. Sans victoire, pour trois buts inscrits en Egypte, le peuple béninois s’était laissé aller à l’euphorie, car pour une première, les Ecureuils ont atteint les quarts de finale dans la plus prestigieuse des compétitions en Afrique.
Après cette affiche, on peut dire que le Bénin est bien défensivement avec une défaite en six matchs CHAN y compris. Il faudra donc redoubler d’effort pour s’affirmer davantage, car au plan local ça semble une question de niveau et de génie…
Manque de génie en A’
Il y a deux ans, contre cette équipe togolaise plus percutante, le Bénin avait au moins deux génies (Marcelin et Charbel). Balle au pied ces deux joueurs donnaient du fil à retordre à leur vis-à-vis. Il a manqué le dimanche 28 juillet à Porto-Novo un joueur ayant le don et qui pouvait prendre le jeu en main et faire la différence. Une deuxième partie plus explosive, mais qui a souffert d’un manque de génie aux qualités techniques modernes .
Le buteur béninois pas encore né ?
Une compétition permet de faire des découvertes et est l’occasion pour des joueurs de se révéler à la face du monde. En attaque malgré les efforts des jeunes beninois Allabani, Saliou, Bio et Martins, il ne serait pas excessif d’affirmer que le buteur béninois n’est pas encore né ou du moins, pas dans cette sélection. Au terme du match, on a vu la plupart des joueurs s’effondrer sur le gazon. On peut déduire qu’ils sont conscients de ce qu’ils sont passés à côté de leur deuxième partie. Plusieurs occasions gaspillées.
Les formateurs ont du boulot
Hormis le talent, le travail personnel permet à un joueur de lever son niveau de jeu et de rivaliser avec plus brillants que lui. L’exemple connu du monde est le duel à distance entre Messi et Cristiano. Venant au match, tactiquement les Togolais avaient une légère avance. Individuellement, les joueurs béninois ont été moyens et suffisants. Il leur a manqué de l’audace et des notions de base en phase offensive. Lorsqu’il fallait avaler l’espace, ils sont absents.
Les choix sont souvent les plus compliqués. Manque de justesse sur les centres, absence de partenaires en soutien en attaque. Le centre dans le vide en première partie de Allabani est vu comme une résignation, alors qu’il n’a vu aucun partenaire en attaque. Les déviations de la tête de Bio ne trouvaient aucun partenaire, drôle de choix ? Le tout sur une pelouse qui avait l’allure souffrant d’entretien. Le gazon ralentissait parfois le ballon. Somme toute, ce n’est pas en sélection nationale qu’on vient apprendre à jouer au football.
Les attentes
Le Bénin pour révéler son football doit se concentrer sur la formation à la base. Les sélectionneurs ne peuvent pas faire la magie. Lorsque le niveau technique des joueurs est passable, on devrait savoir raison garder et préparer le peuple à toutes les éventualités. Le Bénin doit aujourd’hui mettre sur pied un plan sportif pour faire éclore les talents. Les classes sportives pour l’heure ne sont qu’une bonne initiative mal pilotée.
En effet, on ne peut vouloir faire une expérience et insérer tout le monde. Il faudra faire des bases par zone sur l’étendue du territoire national. Ceci permettra d’avoir tout au moins deux ou quatre zones pour essayer d’appliquer ce qui se faisait à Botafogo sur place. « Si nous ne semons pas et que nous n’acceptons pas prendre le risque de lancer les jeunes sur les compétitions plutôt, nous serrons toujours là à rêver. », a fait savoir un ancien joueur. Le ministre Oswald Homéky et le président de Chacus dans ce beau partenariat FBF – ministère doivent tout faire pour que la direction technique prenne corps. C’est tellement urgent qu’on ne saurait attendre longtemps après la CAN avant d’agir.
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