Financement libyen: rebondissement dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi

L’enquête sur le financement libyen de la campagne 2007 de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, est sur le point de connaître un retournement de situation après la volte-face d’un témoin clé dans cette affaire.

Une pièce maîtresse de l’accusation de financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy vient-elle de s’effondrer ? Comme le révèle le JDD dimanche 28 juillet, une déposition de Baghdadi-al-Mahmoudi pourrait tout changer. Auditionné le 9 février dernier dans le cadre de ce dossier, l’ancien Premier ministre libyen serait revenu sur ses propos tenus lors de son procès en 2014. « Je n’ai pas de relation directe avec les faits, on me les a juste rapportés », a-t-il indiqué, remettant en cause une partie de l’accusation.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Affaire Sarkozy-Kadhafi: l’ancien président français dénonce un complot[/su_heading]

Comme le rappelle le JDD, Baghdadi-al-Mahmoudi avait évoqué en 2016 « d’importantes contributions à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 », mettant directement en cause les directeurs de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, et de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant. Aujourd’hui, l’ancien Premier ministre de Kadhafi fait clairement marche arrière. « J’avais dit tout ce que je sais et tout ce qu’on m’avait rapporté. J’avais déjà tout dit dans mon témoignage », explique-t-il tout en accusant certains collaborateurs français sans citer leurs noms. « Les personnes ayant traité avec Sarkozy se trouvent chez vous. Je n’ai donc pas traité avec lui directement et je ne lui ai pas donné d’argent », a-t-il confié aux enquêteurs français dans des propos rapportés par le JDD.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Nicolas Sarkozy, le bourreau de l’Afrique: retour sur les crimes d’un va-t’en guerre resté impuni[/su_heading]

Dans l’enquête sur les accusations de financement par l’ex-régime de Kadhafi de sa campagne de 2007, l’ancien ministre et secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant et Nicolas Sarkozy ont été mis en examen, notamment pour « corruption passive » et « recel de détournements de fonds publics ». Cette procédure fait l’objet de recours devant la cour d’appel.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus