Le Président Donald Trump a rencontré Kim Jong-un sur le sol de la Corée du Nord (Vidéo)
Lors d’une visite surprise, dimanche 30 juin, Donald Trump est devenu le premier président américain à se rendre en Corée du Nord. Au-delà du symbole et de la communication politicienne, ce geste marque le retour des négociations autour du nucléaire coréen.
Ce dimanche, le président américain, accomplissant un acte très symbolique, a traversé à pied la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, dans le village de Panmunjom, devenant ainsi le premier chef d’Etat américain en exercice à poser un pied sur le territoire nord-coréen. La veille de sa visite à la frontière la plus hermétique du monde, dans le cadre d’un voyage en Corée du Sud, Trump avait proposé une rencontre «improvisée» à son homologue nord-coréen, Kim Jong-un.
En tout, le président américain n’est resté qu’une petite minute sur le territoire de la Corée du Nord, le temps de faire vingt pas, de serrer la main de Kim Jong-un, anormalement démonstratif, et de lui adresser quelques paroles sympathiques. Les deux dirigeants se sont ensuite exprimés devant les journalistes. Kim Jong-un a notamment souligné le caractère «courageux et déterminé» de cette rencontre tandis que le président américain a assuré que «franchir la ligne était un honneur». Tout en rappelant l’importance de son amitié avec le dirigeant nord-coréen.
Les deux hommes se sont ensuite entretenus pendant une cinquantaine de minutes dans la Freedom House, un bâtiment situé dans la zone de sécurité commune entre les deux Corées. Ils ont pris la décision de relancer les négociations pour la signature d’un futur accord et se sont invités mutuellement dans leurs capitales respectives.
Cette rencontre, certes historique, a néanmoins été fortement critiquée pour sa mise en scène et sa médiatisation. Aux Etats-Unis, elle permet de renvoyer une image glorieuse d’un Donald Trump négociateur et faiseur de paix, dans la course aux élections de 2020, en faisant oublier qu’il avait lui-même participé à l’augmentation des tensions entre les deux pays lors de sa première année au pouvoir. Il avait notamment appelé son homologue «Rocketman». Pour la Corée du Nord, un tel spectacle sert la propagande du régime de Kim Jong-un, lui qui s’est longtemps vu refuser une quelconque reconnaissance sur la scène internationale.
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