Le différend qui a opposé l’Etat béninois à Sécuriport a fini par connaître son épilogue. La bataille judiciaire a bien tourné en faveur de la société qui avait en charge le contrôle des passagers à l’aéroport de Cotonou. L’information relayée par La lettre du continent fait état de ce que la sentence est tombée depuis le 24 janvier mais restée confidentielle jusqu’aujourd’hui.
Le Bénin va payer la faramineuse somme de 95 millions de dollars $ à la société américaine Sécuriport. C’est la sentence donnée par la chambre de commerce international de Paris. En effet, à l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon, son gouvernement a décidé de rompre le contrat liant l’Etat béninois à Sécuriport. Le contrat étant conclu en 2015 pour le contrôle des passagers à l’aéroport de Cotonou. Le marché, sans appel d’offre, avait été attribué à Morpho Dys.
Après les tentatives de médiations infructueuses, la chambre de commerce international de Paris s’est vu obliger de condamner le Bénin à dédommager l’entreprise américaine. Les arbitres, contrairement à la société qui réclamaient 20 millions $ pour dommages et intérêts, ont jugé utile de corser la peine. Ceci pour combler le manque à gagner que l’entreprise Sécuriport a subi sur ce contrat.
Les avocats du Bénin dont l’actuel garde des sceaux, Séverin Quenum ont accusé Sécuriport d’avoir soudoyé des fonctionnaires pour gagner son contrat. Mais les trois arbitres ont balayé de revers de main cette thèse étant donné qu’aucune preuve n’était brandie pour soutenir l’argumentaire des avocats. Sécuriport ,défendu par Robert Dossou et Augustin Nicolle, a fini par avoir raison du gouvernement.
Toutefois, la lettre du continent renseigne que depuis six mois les responsables de Sécuriport se succèdent au palais de la Marina. Sûrement pour exiger l’exécution de la décision ou pour reprendre le contrat au grand dam de Morpho Dys qui gère la sécurité de l’aéroport depuis début 2017.
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