Mali: le pays rejette tout dialogue avec les djihadistes

Dans une interview accordée à l’AFP, le chef de la diplomatie malienne Tiébilé Dramé, a rejeté lundi 15 juillet tout dialogue avec les djihadistes, y compris dans le centre du pays particulièrement touché par les violences. 

Pour le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, dialoguer avec les djihadistes n’est pas une issue pour la crise qui secoue le pays actuellement: «Ce n’est pas la position du gouvernement du Mali», a répondu Tiébilé Dramé, interrogé sur un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), qui préconise de parler aux djihadistes, notamment les chefs de la «katiba du Macina» du prédicateur radical peul Amadou Koufa, apparue en 2015 dans le centre du Mali. «Nous avons une position concertée avec nos voisins dans le cadre du G5 Sahel et nous n’en sommes pas là au moment où je vous parle», a-t-il déclaré tout en faisant ainsi allusion à l’organisation régionale G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) qui s’est dotée en 2017 d’une force conjointe pour lutter contre les groupes djihadistes, en particulier dans la zone des «trois frontières», malienne, burkinabè et nigérienne.

«Je pense que trop de sang a coulé dans cette partie de notre territoire de la part de ces  »seigneurs » (de guerre, NDLR). Ce n’est pas une option aujourd’hui», a ajouté Tiébilé Dramé.

Le Mali est en proie aux attaques djihadistes depuis 2012. Et malgré les efforts des autorités pour faire face à la menace djihadiste, une partie non moins négligeable du territoire est toujours sous le contrôle des djihadistes.

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