La journée de samedi était sombre pour les habitants de Badu, un village de la région du gouvernement local de Nganzai, dans l’État de Borno, lorsque des insurgés de Boko Haram ont attaqué une procession funéraire et abattu au moins 60 personnes.
Des responsables du gouvernement local de Nganzai ont confirmé qu’il s’agissait d’une représailles exercée contre des villageois pauvres qui avaient combattu il y a deux semaines contre une attaque menée par des insurgés de Boko Haram dans leur communauté. « Il y a 65 morts et 10 blessés », a déclaré le président du gouvernement local, Muhammed Bulama. Il a déclaré que plus de 20 personnes étaient mortes lors de la première attaque lors d’un rassemblement funéraire. Des dizaines d’autres ont été tués alors qu’ils tentaient de poursuivre les djihadistes.
Le chef d’une milice locale anti-Boko Haram a confirmé le bilan, tout en donnant un récit légèrement différent de l’attaque. Bunu Bukar Mustapha a déclaré à l’AFP que 23 personnes avaient été tuées à leur retour des funérailles et que « les 42 autres personnes avaient été tuées alors qu’elles poursuivaient les terroristes ». Les combattants de Boko Haram ont à plusieurs reprises attaqué le district de Nganzai.
Boko Haram a mené une insurrection de dix ans dans le nord-est du Nigéria, qui a tué environ 27 000 personnes et déplacé plus de deux millions. Le groupe s’est séparé entre la faction Boko Haram fidèle au dirigeant historique Abubakar Shekau et celle membre du groupe État islamique. Le groupe de Shekau a tendance à viser des cibles plus douces, notamment les civils, tandis que la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) a depuis l’année dernière intensifié sa campagne contre l’armée.
Les commentaires sont fermés.