Le président camerounais Paul Biya a quitté Genève dans la soirée du vendredi 5 juillet 2019, à la veille d’une nouvelle manifestation de la diaspora contre ses séjours dispendieux à l’Hôtel continental de Genève.
Paul Biya est-il un fardeau pour la Suisse ? L’avion du président camerounais a décollé de Cointrin ce vendredi. Direction Yaoundé après une dizaine de jour très controversé passé à Genève. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui était en tractations avec le président Biya pour qu’il plie bagage, confirme ce départ. «Le DFAE a eu plusieurs contacts diplomatiques avec le Cameroun. Par respect et dans l’intérêt des deux pays concernés, aucune information supplémentaire ne peut être donnée», déclare-t-on à Berne. Tout porte à croire que le vétéran camerounais semble ne plus être le bienvenu en Suisse où, il a l’habitude de passer ses séjours étrangers dans le prestigieux hôtel intercontinental de la capitale du pays. Son dernier séjour et le premier d’ailleurs depuis sa réélection à la tête du Cameroun a été très mouvementé et précipité à son terme par des manifestations.
Le samedi 29 juin, une bagarre avait d’abord éclaté dans le hall de l’Intercontinental entre des opposants et le service de sécurité du président. Des centaines de Camerounais, issus de la diaspora, avaient essayé de s’approcher de l’hôtel Intercontinental, essuyant des tirs de lacrymogènes et de balles en plastique de la part de la police. « Deux jours plus tard, des gardes du corps du président Paul Biya agressaient un journaliste de la RTS devant l’hôtel genevois en marge d’une nouvelle action de l’opposition camerounaise. Ces derniers faits ont mené à l’arrestation puis à la condamnation mercredi de six membres de la sécurité présidentielle par le procureur général genevois », rapporte le temps.
Les commentaires sont fermés.