Le procès marathon du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso suit son cours. Après les réquisitoires du parquet militaire il y a quelques semaines, les avocats de la défense ont entamé les plaidoiries pour défendre leurs clients ce lundi 1er juillet.
Ce lundi 1er juillet au tribunal militaire de Ouagadougou, les conseils de deux accusés étaient devant les juges du parquet pour plaider. Il s’agit notamment des avocats de l’ancien député Salifou Sawadogo et de l’ancienne ministre Fatoumata Thérèse Diawara, accusés de complicité d’attentat à la sûreté de l’État et complicité de trahison qui leur a valu une peine de dix ans. Selon les avocats de l’ex-député, leur client n’est pas coupable et ne se reconnaît pas à travers la sentence à lui infliger. Accusé d’avoir distribué de l’argent pour soutenir le coup d’Etat, ses conseils demandent son acquittement pur et simple car cet argent était destiné, selon eux, à rénover les maisons saccagées lors de la révolte populaire de 2014.
Procès putsch manqué au Burkina Faso: le verdict est tombé pour Diendéré et Bassolé
Même si ces plaidoiries se suivent au parquet militaire, elles ne se ressemblent pas forcement. A la barre, l’ancienne ministre Fatoumata Thérèse Diawara a demandé pardon aux victimes et imploré la clémence de la cour sans pour autant se prononcer sur les accusations qui pèsent sur elle. « Je demande pardon à tous ceux qui ont subi des torts, quelle que soit leur appartenance. Je ne suis ni politicienne ni militaire. Monsieur le Président, veuillez avoir un regard bienveillant sur ma situation de famille. Je souhaite me consacrer à l’éducation de mon fils. Je demande votre clémence afin qu’au-delà de ma personne, mon enfant ne soit pas puni » a déclaré Mme Diawara. Ses avocats demandent aussi son acquittement. Pour rappel, les deux généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé considérés comme des cerveaux du putsch manqué ont été condamnés à perpétuité.
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