RDC- Félix Tshisekedi : de l’opposant opprimé au président oppresseur ?

En RDC, la journée du 30 juin est souvent marquée par les commémorations de l’accession à la souveraineté internationale. Pour cette année-ci, le président Félix Tshisekedi l’a dédiée à la médiation. Un concept difficile à cerner par certains congolais. Ce fut le cas de la principale formation de l’opposition, le Lamuka qui a tenté de manifester dans différentes villes du pays.

L’autorité de Félix Tshisekedi est désormais sous la sellette en République démocratique du Congo. En effet, à l’ordre du jour de ce 30 juin, un message du président à la nation congolaise. Dans le même temps, l’opposition à sa tête Martin Fayulu tente de manifester malgré l’interdiction des pouvoirs publics. Le bras de fer tant annoncé dans les deux camps a finalement eu lieu. Si le 1er dispose des Forces armées congolaises, le second camp ne peut que compter sur ses militants.

RDC: le président Félix Tshisekedi boycotte sa première fête de l’indépendance

Conséquence: cette marche tant anoncée par Fayulu, Katumbi et Bemba s’est heurtée à un important dispositif militaire. Selon le média Afrikarabia.com « le nouveau pouvoir de Félix Tshisekedi n’a pas réussi à échapper à la spirale de la répression policière qu’il dénonçait sous la présidence Kabila, alors que Lamuka n’a pas réussi à faire descendre dans la rue les Congolais contre le président Tshisekedi. Personne n’a donc rien gagné dans cette étrange journée, censée commémorer l’indépendance congolaise ». Au micro de RFI en fin de semaine, Félix Tshisekedi estime que certains confondent le régime politique. « Nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester, s’en prendre aux paisibles citoyens ou à du mobilier urbain, ce sont des choses inacceptables » avait prévenu le président congolais.

Tshisekedi découvre le pouvoir !

Le fils de l’ex opposant historique découvre-t-il déjà le fossé qui existe entre le pouvoir et l’opposition ? Opposant d’alors, Tshisekedi semblerait être prêt à aller à l’école de son prédécesseur joseph Kabila. Pour son premier vrai test, il n’a pas manqué de réprimer l’opposition. Ce qui laisse croire que l’opposant réprimé s’est transformé en président oppresseur. Voilà désormais une préoccupation  qui peut légitiment tarauder les esprits.

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