UA: ce qu’il faut savoir sur la Zone de Libre-Echange Continentale

Le Palais des Congrès de Niamey a abrité du dimanche 07 au lundi 08 juillet 2019 le 12ème sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine (UA). Cette réunion extraordinaire a été principalement consacrée à l’accord de création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf). A travers cet accord, les pays adhérents s’engagent à travailler ensemble pour l’atteinte des objectifs fixés.

La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) est en phase de devenir une réalité. La plupart des Etats membres de l’Union Africaine ont donné leur accord favorable soit par une signature soit par une ratification. Il s’agit en effet d’un accord basé sur une stratégie politique, des objectifs et des principes.

Selon un expert de l’UA au micro de radio West Africa Democraty , la mise en oeuvre de la ZLECAf est basée sur trois chemin politiques à savoir : infrastructure, industrialisation et stimulation de libre-échange. A l’en croire, La ZLECAf assurera la protection des productions africaines en s’appuyant sur sa situation géopolitique et géo-économique internationale. Ainsi, cinq (05) instruments sont adoptés à travers cet accord. Il s’agit des offres tarifaires, la suppression des barrières tarifaires, système de paiement numérique de dédouanement et l’observatoire africain de facilité.

Objectifs généraux et spécifiques de la ZLECAf

L’accord sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine vise des objectifs généraux et spécifiques définis en son article 3 et 4. En ce qui concerne les objectifs généraux, la ZLECAf vise à :

(a) créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063 ;

(b) créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations ;

(c) contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les États parties et les CER ;

(d) poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur; (e) promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des États parties ;

(f) renforcer la compétitivité des économies des États parties aux niveaux continental et mondial ;

(g) promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire ;

(h) résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale.

Objectifs spécifiques Aux fins de la réalisation des objectifs énoncés à l’article 3, les États parties :

(a) éliminent progressivement les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce des marchandises ;

(b) libéralisent progressivement le commerce des services ;

(c) coopèrent en matière d’investissement, de droits de propriété intellectuelle et de politique de concurrence ;

(d) coopèrent dans tous les domaines liés au commerce;

(e) coopèrent dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des échanges ;

(f) établissent un mécanisme de règlement des différends ’’’concernant leurs droits et obligations ;

(g) établissent et maintiennent un cadre institutionnel de mise en œuvre et de gestion de la ZLECAf.

 

 

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus