Algérie : les manifestants réitèrent le rejet du dialogue avec le régime

Les manifestants algériens se sont massivement regroupés dans la capitale, dénonçant la forte présence de la police et les mesures de sécurité strictes comme une violation des libertés.

Marchant calmement pour le 24e vendredi consécutif dans le centre d’Alger, des manifestants ont scandé des slogans tels que «Vous vous tenez au pouvoir, mais nous insistons pour que vous partiez!». Des manifestations de masse ont commencé en février contre le règne du président Abdelaziz Bouteflika qui a été contraint de démissionner en avril.

Les manifestants ont continué de descendre dans les rues, appelant à la chute d’autres initiés du régime, notamment le chef de l’armée Ahmed Gaid Salah et le remplaçant par intérim de Bouteflika, Abdelkader Bensalah. « Salah – démissionne! » criaient les manifestants. Un grand nombre de véhicules de police sont alignés des deux côtés des principales routes du centre-ville, gênant les déplacements, tout en bloquant l’accès par des routes secondaires.

Un groupe de six membres mis en place par Bensalah pour superviser un dialogue national a demandé au dirigeant par intérim de ne pas restreindre le fardeau des manifestants, affirmant que les autorités avaient agi contre la volonté du comité. Deux des membres du panel, Izz al-Din bin Isa et Smail Lalmas, ont suspendu leur adhésion.

Le mouvement de protestation a demandé que des mesures essentielles soient prises avant tout dialogue, notamment la levée des barrages routiers de la police autour d’Alger et la fin des autres efforts visant à empêcher les manifestations. Les manifestants exigent également la libération des personnes arrêtées à la suite de manifestations, comme préalable aux discussions.