Attaque de drone par Israël : entre représailles militaires et diplomatie, le Liban est divisé

Les responsables libanais ont exprimé leur désaccord sur la réponse à apporter à la récente attaque par drone israélienne des bureaux de presse du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

Tandis que les responsables du gouvernement libanais ont appelé à une réponse diplomatique sous la forme d’une déclaration du Conseil de sécurité des Nations Unies qui condamnerait l’attaque comme une violation de la résolution 1701, le Hezbollah réfléchit à des représailles militaires. Aux premières heures de dimanche matin, un drone israélien s’est écrasé et un autre a explosé peu après, causant des dégâts aux bureaux de presse du Hezbollah. Le chef du Hezbollah, Hasan Nasrallah, s’est engagé à prendre des mesures de représailles pour l’attaque, qu’il a qualifiée de « très, très, dangereuse ». Mais Asharq Al-Awsat a appris que le Hezbollah ne procéderait pas à une attaque de vengeance tant que l’armée israélienne serait en état d’alerte de l’autre côté de la frontière.

Une source a déclaré au journal que le gouvernement libanais et le Hezbollah étaient tous deux d’accord pour dire que l’attaque de drones par Israël était une violation de la souveraineté du pays.  Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a contacté le Premier ministre Saad Hariri pour lui dire que le Liban devrait éviter une escalade. Il a également téléphoné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour exprimer son soutien à Israël. Selon la source libanaise, Pompeo aurait tenté d’intimider Hariri car il savait que le Premier ministre n’avait aucune influence sur le Hezbollah.

Bien que le président Michel Aoun ait considéré la violation par Israël comme une «déclaration de guerre», il n’a pas appelé à des représailles militaires. Au lieu de cela, il a rencontré le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Jan Kubis, lui disant que l’attaque du drone était une violation de la résolution 1701. Aoun a également exhorté l’ONU à jouer son rôle pour empêcher Israël de mener de telles attaques. Le Liban a par la suite déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité contre l’agression israélienne. Mais le Hezbollah compte bien mener des représailles militaires, un point sur lequel les deux parties libanaises ne sont pas d’accord.

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