Le Bangladesh vient de faire un pas de plus dans la défense des droits humains. Ce lundi, la Cour suprême a annoncé que le terme « vierge » ne figurera plus sur les certificats de mariage musulmans au Bangladesh.
C’est une nouvelle victoire à l’actif des organisations de défense des droits humains. L’option « vierge » sera supprimée des certificats de mariage musulmans. Ces organisations ont longtemps milité pour que cette option ne figure plus ou qu’elle soit remplacée par une autre sur les certificats. Elles estiment que le fait d’obliger la mariée à préciser si elle est vierge ou non sur le certificat de mariage est « humiliante et discriminatoire ». Selon elles cette disposition porte atteinte à la vie privée de la femme qui se marie.
En vertu des lois régissant les noces musulmanes au Bangladesh, la fiancée doit en effet préciser sa situation matrimoniale sur le certificat de mariage. Cette mesure en vigueur depuis 1961 exige à la future mariée, le choix d’une option parmi les trois proposées : « kumari » qui signifie « vierge », veuve ou divorcée.
La Cour suprême a annoncé la nouvelle ce lundi 26 août 2019. Dans son jugement rendu dimanche dernier, elle a ordonné au gouvernement le remplacement du mot « vierge » par l’expression « non mariée », a confié Amit Talukder, le procureur adjoint. La Cour suprême a également exigé que les autorités introduisent dans les certificats, les options « non marié, veuf ou divorcé », pour les futurs mariés.
Selon les déclarations de Aynun Nahar Siddiqua, l’avocat des organisations qui avaient saisi depuis 2014 la plus haute juridiction du pays pour le retrait de cette disposition, cette décision est un jugement important. Dès le mois d’octobre le texte complet du verdict sera publié et immédiatement mis en application.
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