Bénin – Parakou: un bouvier condamné à 10 ans de réclusion criminelle

La douzième affaire inscrite au rôle de la première session criminelle 2019 est désormais un dossier classé. Le sieur M.G. le principal accusé dans ce dossier est condamné à 10 ans de réclusion criminelle. 

Lourde condamnation contre le sieur M.G. dans la 12è affaire inscrite au rôle de la première session criminelle. En effet, le tribunal de première instance de Parakou a enregistré à la barre ce mercredi 15 Août 2019, le sieur M. G. pour élucider les faits mis à sa charge. Bouvier de profession, le principal accusé du dossier est âgé de 25 ans. Il lui est reproché d’avoir tenté assassiner son épouse. Au terme du procès, il est reconnu coupable et condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

Retour sur les faits

Les faits qui ont conduit à la condamnation du sieur M.G. remontent à l’année 2015. La dame I.Z., épouse du sieur M.G. dormait dans sa chambre aux environs de 02 heures du matin lorsque  son époux est rentré  de sa promenade. Réveillée à l’arrivée de celui-ci, dame I.Z. a décidé  d’aller aux toilettes. Mais le mari lui  opposa un refus de sortir. L’envie d’uriner devant plus insistante la dame a décidé d’aller outre l’interdiction. Mais  contre toute attente, elle a reçu un coup de machette au cou et tomba évanouie. Transportée par les voisins à l’hôpital elle décéda.

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A la barre, l’accusé a reconnu les faits mais l’explique à sa manière. Il dit ne pas avoir l’intention de tuer son épouse. Mais qu’il lui avait  porté le coup de sa machette au bras et non au cou contrairement à ce qui est dit. A  la question de savoir, pourquoi, il a abandonné sa femme évanouie si tant est que son objectif n’est pas de la tuer, il répond:  « J’ai pris ma moto pour alerter mon frère dans le campement d’à côté . Je ne voulais pas lui donner la mort. C’est un incident qui m’a aussi surpris ».

La plaidoirie de l’avocat de la défense et la décision du juge

Dans sa réquisition, le représentant du ministère public a souligné la sacralité de la vie humaine qui doit être protégée et défendue. Il s’agit là bien d’un précepte divin que l’accusé a violé, indique-t-il.  Selon ses propos, plusieurs éléments permettent de constituer l’infraction de l’accusé.  Les articles 21 et 668 du code pénal sont le siège de l’infraction commise par l’accusé, a-t-il évoqué, avant de  considérer, la suppression de la vie de la  victime par l’accusé, comme l’acte matériel. Il souligne par ailleurs l’intention de l’accusé d’agir sur la victime comme l’acte moral. Il invite les membres de l’audience à ne pas considérer les diverses versions de l’accusé à la barre, surtout qu’il cherche à se disculper.

Réquisition

Au moment des faits,  le bulletin N°1 du casier judiciaire  de l’accusé  est  vierge. L’enquête de moralité ne lui est pas favorable.  Les rapports  d’expertise médico-psychologique  et psychiatrique confirment qu’il ne souffre  pas de troubles mentales au moment des faits, le ministère public pense que l’accusé ne peut pas bénéficier d’une situation atténuante.  Sur  ces observations,  le ministère public propose au président du tribunal et à ses accesseurs de déclarer le sieur M.G. coupable de tentative de meurtre et de la condamner à la peine de sept (07) ans de réclusion criminelle.

L’avocat-conseil de l’accusé fait savoir qu’il s’agit  d’une scène de ménage qui a conduit à une situation tragique. Il n’y avait pas d’antécédent entre l’accusé et son épouse. Il a insisté sur le fait qu’aucun n’est venu contredire les propos de l’accusé. Pour lui, tout le reste n’est que supputations sur ce qui est arrivé. En prenant appui sur la réquisition du ministère public, la défense exclut toute préméditation de l’accusé tout requalifiant l’infraction  en coup et blessures. Il a enfin plaidé pour un traitement bienveillant de son client tout en tenant compte de l’article 511 du code pénal.

Mais le juge dans son verdict a prononcé une condamnation de 10 ans de réclusion criminelle. L’accusé ayant déjà fait 4 ans en détention, il y retourne pour le reste de sa peine.

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