Après la désignation des membres du conseil d’orientation et de supervision de la listé électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), la classe politique rivalise d’ardeur pour s’expliquer. L’opposition politique crie à la prise en otage du fichier électoral pendant que la mouvance rassure .
Point de représentant de l’opposition au sein du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) qui sera installé bientôt. La loi 2018-31 du 3 septembre 2018 stipule qu’il faut cinq députés de la majorité parlementaire et quatre de la minorité pour siéger au sein dudit conseil. Mais les dernières élections législative ont connu une particularité rendant l’Assemblée nationale monocolore . Tous les élus se réclament de la mouvance présidentielle. Il est impossible de distinguer la majorité d’une certaine minorité sous la huitième mandature. Très astucieusement, les deux formations politiques présidentielles se sont éclatées en majorité et minorité afin de contourner les dispositions réglementaires et institutionnelles.
La minorité parlementaire étant définie comme « ensemble des parlementaires formant l’opposition dans une assemblée » (définition du dictionnaire étant entendu qu’aucune loi électorale n’a défini ce terme), il est de notoriété publique que le parlement actuel ne compte pas de minorité parlementaire. En tant que tel, les partis de l’opposition récusent cette équipe désignée pour actualiser le fichier électoral. Pour eux, c’est une mainmise sur la liste électorale en vue d’opérer des fraudes le jour du scrutin. Guy Dossou Mitokpè a lancé les hostilités avant que les Forces cauris pour un Bénin émergent ne lui emboîtent les pas. Leur motion est sans équivoque. Dissoudre purement et simplement le Cos-Lépi sous cette forme-là. Ce qui voudra dire implicitement que les opposants réclament la dissolution du parlement. Puisqu’il ne saurait avoir une minorité si le parlement était entre temps dépourvu de l’opposition politique.
Il n’y a vraiment pas d’enjeu
Dans une interview accordée à une radio allemande, Orden Alladatin, président de la commission des lois et de l’administration à l’Assemblée nationale a déclaré qu’il n’y a pas à s’inquiéter quant à la qualité du fichier électoral. Il explique à ceux qui veulent l’entendre que c’est la liste exploitée en 2011 puis 2016 qui sera de mise. Seulement, il y aura une légère modification tenant compte des nouveaux majeurs à enrôler. « La révision est juste une opération légère. Il n’y a vraiment pas d’enjeu. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter », a-t-il conclu son intervention médiatique. Ce qui voudra dire que la marche est irréversible même si tous sont d’accord que quelque chose n’a pas tourné rond.
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