Depuis quelques jours, les enseignants reversés de 2008 font des assemblées générales pour convenir de la conduite à tenir face à l’évaluation diagnostique annoncée par le gouvernement. Ce mercredi 7 août, ceux du Couffo, en réunion à l’école primaire publique de Gbofoly à Azovè, ont été gazés par les éléments de la police républicaine. Certains sont enlevés pour des destinations inconnues.
Le département du Couffo s’illustre négativement sur le plan national dans la gouvernance déconcentrée. Les enseignants visés par l’évaluation diagnostique se retrouvent depuis quelques jours pour harmoniser les points de vue et ceci sur toute l’étendue du territoire national. Mais c’est seulement dans le Couffo que les hommes de Soumaïla Yaya ont pris sur eux la lourde responsabilité de gazer les enseignants qui n’empêchaient personne de vaquer à ses occupations.
L’organisateur général de la Cstb Norbert Kouton présent sur les lieux et certains enseignants identifiés comme les meneurs de la lutte ont été arrêtés pour une destination pour le moment inconnue. Le fonctionnement de l’administration étant tel que la police ne peut en aucun cas mener cette action sans l’aval du préfet, plusieurs personnes interpellent d’ores et déjà le préfet Mégbédji Christophe qui serait à l’origine de ces represailles . Le président Patrice Talon n’a sûrement pas demandé que les partenaires sociaux soient matés et déportés tels des délinquants. Sinon, les autres départements auraient connu le même scénario. Le chef de l’Etat qui travaille inlassablement à renouer les liens entre le peuple et lui doit désormais faire un grand ménage autour de lui pour extirper ceux qui le rendent impopulaire dans les contrées.
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