Bénin – Evaluations des enseignants: les propositions du Pr Tomety pour la fonction

Le 24 Août 2019, les enseignants ACE 2008 vont participer à l’évaluation annoncée par le gouvernement du président Patrice Talon. Une décision issue des réformes en cours et qui vise selon les autorités de l’éducation à corriger la baisse du niveau apprenants. Une thérapie que ne partage pas totalement le professeur Narcisse Tomety qui prône la quantité avant la qualité.

Le faible niveau des enseignants béninois serait la cause de la baisse du niveau des apprenants. Pour corriger le tire, le gouvernement du président Patrice Talon a fait l’option de l’évaluation des enseignants afin de retenir les plus aptes et penser à la reconversion professionnelles de ceux qui seront déclarés inaptes. Une thérapie que ne semble pas partager totalement l’ancien directeur de l’école de la « Nouvelle conscience ».

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Pour justifier sa position, le professeur Simon Narcisse Tomety rappelle que l’UNESCO a donné une alerte sur la pénurie d’enseignants dans les prochaines années. Cette alerte, estime-t-il doit être appréciée dans la « sagesse ». Pour lui, la première solution passe par la revalorisation de la fonction. « Ce signal (l’alerte de l’UNESCO » nous interpelle dans la sagesse. Par là, j’entends l’obligation pour les politiques de rendre la fonction enseignante noble, désirable et attractive. » indique-t-il.

Il n’est pas contre la formation des enseignants mais s’interroge sur l’objet de la formation. « …On veut former à quoi, pour qui, pourquoi, comment, par qui, à quel coût, et où pour quand ou combien de temps? » s’interroge-t-il. Le professeur Simon Narcisse Tomety invite à retourner à la source du problème de pénurie d’enseignants. Pour lui, cette pénurie est la conséquence du respect qui est accordé dans la société béninoise aux « bananas » de la politique qui sont pour la plupart des prédateurs de deniers publics. « La fonction enseignante est dévalorisée, pendant ce temps les fonctions politiques ont de la valeur monétaire sans la vertu morale et éthique. » se désole-t-il. Cette disparité de traitement entre les acteurs politiques est les enseignants est mis en indexe par celui qui aspire àla plus haute fonction de l’état en 2021. « Quand un enseignant vole un kg de riz d’une cantine scolaire, tout le Bénin est au courant dès le mercredi qui suit. Quand un député vole l’argent public à travers des marchés de l’Etat qui l’implique, silence plat et il faut des années pour qu’il y ait des fuites » poursuit-il. L’autre mal qui mine l’enseignement, estime-t-il, c’est quand un ministre gagne 60 fois le salaire d’un enseignant payé à 200 000 FCFA, soit disant pour lui éviter la corruption et les surfacturations, allez-y comprendre cette logique de promotion de l’excellence comportementale. « Pourquoi ne paye-t-on pas l’instituteur à 500 000 FCFA par mois pour qu’il arrête de prélever sur les vivres destinés aux élèves? » s’interroge-t-il.

 

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